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Face à la disparition de plus de 1 500 distributeurs automatiques de billets en France en 2024, La Banque Postale et le Crédit Agricole expérimentent une nouvelle alternative via leurs points de contact et relais partenaires pour garantir l’accès aux espèces, notamment dans les zones rurales.
Disparition progressive des DAB : une tendance qui s’accélère
En 2024, la France a effectivement « perdu plus de 1500 distributeurs automatiques de billets », confirme, ce jeudi 24 juillet 2025, le Comité national des moyens de paiement (CNMP), rattaché à la Banque de France. Cela porte le nombre total de DAB à 42 578 fin décembre, soit une baisse de 3,5 % en un an et 15 % par rapport à il y a cinq ans.
Cette tendance reflète une réduction progressive du parc de DAB, répartis sur environ 29 500 sites dans plus de 6 500 communes, relaie le journal Le Figaro.
Des alternatives pour garantir l’accès aux espèces
Malgré cette diminution, le Comité national des moyens de paiements assure que l’accès aux espèces reste globalement « bon » sur le territoire. En complément des distributeurs traditionnels, on observe une augmentation des « points privatifs » de retrait liquide, une solution alternative qui gagne du terrain.
À voirMéfiez-vous de cette nouvelle arnaque par par SMS qui séduit avec des gains pour arrondir vos fins de moisCes « points privatifs », qui ont connu une hausse de « 3,9 % en un an », sont désormais proposés dans près de 28 500 commerces de proximité (supérettes, boulangeries, bureaux de tabac, etc.). Ils permettent aux clients d’une banque partenaire de retirer des espèces en réglant par carte bancaire, mais ce service diffère fortement du fonctionnement d’un DAB classique.
En effet, il est accessible uniquement pendant les heures d’ouverture du commerce et réservé aux clients d’une seule banque, ce qui limite son usage. De plus, le montant retiré dépend du fonds de caisse disponible chez le commerçant, ce qui peut restreindre la somme obtenue.
Pour répondre à ces limites et améliorer l’offre, le consortium Cartes Bancaires (CB) a annoncé qu’un test sera mené en 2026 pour élargir l’accès à ces points privatifs. Ce test concernera une collaboration « entre les points de contact de La Banque Postale (hors DAB) et les « relais CA », le nom commercial des points privatifs du Crédit Agricole ».
Des plafonds et des restrictions
L’objectif est de permettre aux clients de plusieurs banques d’utiliser ces points pour retirer de l’argent liquide. Néanmoins, « les montants délivrables par jour seront plafonnés», à hauteur de 20 à 100 euros.
À voirFrais kilométriques bloqués : 800 enseignants obligés de payer leurs déplacements eux-mêmes, jusqu’à 500 € par moisPetit bémol : les commerçants ne pourront remettre de l’argent liquide qu’en fonction de la trésorerie disponible dans leur caisse, prévient une porte-parole de CB.
L’arrivée de nouveaux acteurs dans la distribution de cash
La directrice générale de la Fédération bancaire française (FBF), Maya Atig, rappelle que malgré la baisse du nombre de DAB, « l’accessibilité aux espèces » en France demeure « à un très haut niveau ». La Banque de France partage le même avis.
La suppression de ces dispositifs à travers la France a favorisé l’émergence d’autres spécialistes du cash. Des sociétés comme Loomis, Brink’s ou Euronet exploitent aujourd’hui près de 961 DAB sur le territoire, un secteur dans lequel elles étaient absentes jusqu’en 2018.
