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Avant d’allumer votre cheminée ou votre poêle à bois cet automne, pensez à vérifier que votre ramonage est à jour. Une petite vérification peut vous éviter une lourde amende et bien des désagréments.
Le ramonage est-il vraiment obligatoire ? Que dit la loi ?
Avec l’arrivée de l’automne et la baisse des températures, les cheminées et poêles à bois vont bientôt reprendre du service. Mais avant d’allumer votre premier feu, une étape essentielle est le ramonage de votre installation. Outre le côté protection, saviez-vous qu’il est aussi obligatoire par la loi, sous peine d’amende et de problèmes avec votre assurance ?
Comme stipulé dans l’article L2213-26 du Code général des collectivités territoriales, le ramonage d’une cheminée ou d’un poêle à bois doit obligatoirement être effectué au moins une fois chaque année.
L’objectif principal est de « limiter le risque des incendies » et de réduire (au passage) les risques d’intoxication au monoxyde de carbone, un gaz invisible et potentiellement mortel.
À voirImmobilier locatif : 1 locataire sur 4 falsifie son dossier — les 3 faux documents les plus courantsPour les installations collectives (immeubles, résidences), la fréquence est encore plus stricte : deux ramonages par an, dont un obligatoire pendant la période de chauffe.
Attention toutefois à ces cas particuliers :
- « En l’absence totale d’utilisation de votre cheminée ou poêle à bois durant une durée minimale de douze mois, aucun ramonage n’est requis durant cette période« , relaie RMC Conso. Un entretien sera indispensable avant une prochaine réutilisation de l’installation.
- Certains foyers ouverts à combustible solide ne sont pas soumis à l’obligation annuelle, mais leurs utilisateurs (doivent) les maintenir en bon état de fonctionnement et de propreté », précise l’article R.1331-14 du décret du 20 juillet 2023
- Certaines assurances exigent deux ramonages par an, même pour un usage individuel. Si vous ne respectez pas cette condition, vous risquez un refus d’indemnisation en cas d’incendie.
Qui peut réaliser le ramonage ?
Cette opération doit être effectuée par un professionnel certifié, comme l’impose l’article L.121-1 du Code de l’artisanat. Le spécialiste doit posséder une certification reconnue par l’État, rappelle tf1info, soit un titre de ramoneur-fumiste de niveau V soit un Certificat de Qualification Professionnelle (CQP).
À la fin de l’intervention, le ramoneur doit vous remettre une attestation de ramonage, qui servira de preuve en cas de contrôle ou de sinistre. Cette attestation est essentielle, car sans elle, vous ne pourrez pas prouver que l’entretien a bien été réalisé.
En cas de doute sur la fiabilité du professionnel, demandez également un certificat de fumisterie pour éviter toute escroquerie.
Combien ça coûte ?
Le prix d’un ramonage n’est pas le même en fonction de votre installation et de votre région. Généralement, il s’élève entre 70 € et 120 € en moyenne pour une intervention qui dure 20 à 30 minutes.
À voirLeroy Merlin victime d’escroqueries : 11 fraudes qui piègent les clientsSi vous êtes locataire, c’est souvent à vous de payer le ramonage, sauf mention contraire dans votre bail. Si vous êtes propriétaire, la charge vous incombe directement.
Quels risques en cas d’oubli ?
Ne pas faire ramoner sa cheminée ou son poêle à bois, c’est prendre un double risque. D’une part, une amende pouvant atteindre 450 € en cas de contrôle sans attestation et d’autre part, un refus d’indemnisation par votre assurance en cas d’incendie ou d’accident lié à votre installation.
En d’autres termes, économiser quelques dizaines d’euros en évitant le ramonage peut vous coûter des milliers d’euros si un sinistre survient.