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Une nouvelle arnaque circule par SMS et sur les réseaux sociaux, promettant de « gagner jusqu’à 600 euros par jour » en quelques minutes depuis chez soi. La plateforme impliquée, Flairwork, attire de nombreux Français en quête d’un complément de revenus, mais en vrai… Cette promesse dissimule un piège qui a déjà coûté plusieurs centaines, voire milliers d’euros à ses victimes.
SMS frauduleux pour arrondir vos fins de mois, la dernière arnaque en date
Alexandre, préparateur de commandes à Nice, raconte son expérience au micro de France 2 : « Je devais donner des avis sur des produits que je n’avais jamais vus. Il fallait mettre un avis positif, mettre 5 étoiles et mettre un petit commentaire ».
Chaque commentaire lui rapportait environ 0,70 euro en cryptomonnaie. Mais pour toucher l’argent, il fallait payer pour « débloquer de nouveaux niveaux. »
À voirMaisons fissurées : le gouvernement lance une aide jusqu’à 15.000 €, 11 départements concernés dès octobre« Quand je n’ai pas pu mettre de l’argent, elle (sa recruteuse,NDLR) me disait chaque fois : ‘Vous pouvez demander à des amis, ou vous pouvez demander à votre famille, vous pouvez faire un crédit’»… Alexandre perd 450 euros en trois mois. Il n’est pas seul : un employé de supermarché explique avoir versé plus de 2 000 euros, séduit par la promesse de gains rapides.
« On se sent vraiment stupide de croire qu’on pouvait avoir de l’argent aussi facilement »
« On se sent vraiment très bête, on se demande comment on a pu être aussi stupide de croire qu’on pouvait avoir de l’argent tellement facilement », confie-t-il.
Selon Centho, spécialiste des réseaux sociaux et hacker, le mécanisme de l’arnaque est clair : « On nous parle d’USDT, une cryptomonnaie qui est interdite en Europe. Aucun employeur ne passerait par là. Quand on est dans un milieu professionnel, la cryptomonnaie, c’est très peu utilisé, c’est vraiment marginal ».
Le piège fonctionne de manière pyramidale : pour débloquer des niveaux plus rémunérateurs, les internautes doivent payer un droit d’entrée et parfois recruter d’autres membres.
Le nombre total des victimes de la plateforme Fairwork reste inconnu : près d’une trentaine se sont déjà manifestées
Jean, électricien dans l’Ariège, raconte : « C’était une aubaine », surtout pour une personne comme lui qui n’a pas de chantier tous les jours. « J’ai investi 800 euros et mon compte a été bloqué du jour au lendemain. » D’autres ont versé jusqu’à 10 000 euros pour retirer seulement 3 000 euros, selon les témoignages recueillis.
À voirTrottinettes électriques : vers des règles plus strictes et des amendes plus élevéesLa plateforme fonctionne toujours, ce qui inquiète les victimes et alerte les experts en cybersécurité. Une pétition intitulée « Les arnaqués de Flairwork » a été lancée par une trentaine d’internautes pour dénoncer ces pratiques.