Arnaque à la mule bancaire : comment éviter de se faire piéger sur les réseaux sociaux

Mules financières, les escroqueries en ligne qui coûtent cher aux victimes !

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Les fraudes à la « mule bancaire ou financière » se multiplient et touchent désormais quotidiennement les utilisateurs de réseaux sociaux. Elles se présentent souvent sous forme de publicités promettant un gain rapide, allant de « 500 à 1 000 € en seulement 24 à 48 heures », indique ABE infoservice. Ces annonces attirent particulièrement les personnes vulnérables financièrement ou psychologiquement, à l’instar des étudiants, des allocataires sociaux ou encore des demandeurs d’emploi.

Qu’entend-on vraiment par mule bancaire ?

Une « mule bancaire » est une personne qui accepte, parfois à son insu, d’encaisser des fonds sur son compte ou un compte créé à cet effet pour ensuite les reverser à un tiers. En échange, elle peut conserver une petite partie de l’argent.

Les fonds encaissés peuvent provenir d’activités illégales : blanchiment, fraude ou escroquerie. La mule devient alors involontairement complice de criminels et s’expose à de lourdes sanctions.

Les méthodes des escrocs pour recruter des mules

Les fraudeurs utilisent plusieurs techniques pour recruter leurs victimes, soit à travers des publicités sur les réseaux sociaux promettant des gains rapides et faciles ou via des messages privés ou e-mails encourageant à ouvrir un compte bancaire ou à transférer de l’argent.

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Les escrocs peuvent également passer par des faux profils d’entrepreneurs, des proches en difficulté ou des jeunes ayant réussi.
Une variante fréquente est l’arnaque par chèque. L’escroc envoie un chèque à encaisser, puis demande à la victime de transférer une partie des fonds. La banque crédite temporairement le compte, mais lorsque le chèque est rejeté, la victime doit rembourser la somme, souvent au prix de frais bancaires ou d’un compte débiteur.

Les bons réflexes pour se protéger

Pour ne pas tomber dans le panneau, il est essentiel de ne « jamais encaisser de fonds qui ne vous sont pas destinés », met en garde le site officiel Assurance Banque Épargne Infoservice.

Gardez à l’esprit « que l’argent facile n’existe pas ». Pensez à vérifier la légalité de l’opération proposée et surtout ne pas ouvrir de nouveaux comptes bancaires pour le compte de tiers.

Par ailleurs, il faut se méfier des offres trop alléchantes ou des demandes inhabituelles de « transfert d’argent pour le bénéfice de quelqu’un d’autre ».

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Pour vous prémunir de l‘arnaque à la mule bancaire, « attention aux sommes d’argent que vous n’attendez pas ou d’un montant supérieur à celui attendu, et à tout changement de mode d’encaissement ».

Les risques pour les « mules financières »

En France, la peine pour une « mule financière » impliquée dans le blanchiment d’argent peut aller jusqu’à 5 ans de prison et une amende de 375 000 euros.

Si la mule connaît l’origine illégale des fonds ou des opérations, elle peut être « poursuivie pour complicité de blanchiment d’argent ». En France, les sanctions peuvent « aller jusqu’à 5 ans de prison et 375 000 € d’amende ».

Au-delà des sanctions pénales, la mule bancaire risque aussi la clôture de son compte bancaire, une interdiction d’accès au crédit, voire la suppression d’aides sociales. Pour les mineurs, les parents peuvent même être tenus responsables.

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La « mule financière » s’expose aussi à un harcèlement et même de menaces physiques de la part des criminels en cas de refus d’obéir ou si « elle tente de se retirer de l’activité ». Sans oublier un stress psychologique intense lié à la prise de conscience de « la nature criminelle de ses actions ».


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