Route des vacances : comment éviter l’arnaque au faux accrochage montée par des escrocs

L’arnaque au faux accrochage coûte cher aux automobilistes.

Afficher les titres Masquer les titres

Sur la route des vacances, bon nombre de conducteurs sont aux prises avec la fameuse arnaque du faux accrochage. Les escrocs simulent un accident mineur, accusent leur victime d’avoir endommagé leur véhicule et exigent ensuite une compensation financière immédiate. Elle n’est pas inédite, mais prend aujourd’hui de plus en plus d’ampleur. Elle sévit en France, mais aussi à l’étranger, et cible particulièrement les automobilistes vulnérables, souvent des personnes âgées.

Comment fonctionne l’arnaque au faux accrochage ?

Le mode opératoire est toujours le même. Deux individus circulent en voiture et repèrent une cible, habituellement seule au volant. À l’aide d’appels de phares, ils forcent l’automobiliste à s’arrêter en prétextant un accrochage. Une fois à l’arrêt, l’escroc accuse faussement la victime d’avoir rayé ou cassé son rétroviseur. Souvent, un complice entre en scène, s’attribuant le rôle du faux assureur.

La gendarmerie du Cantal explique : « Une fois leur victime choisie, ils déclenchent une série d’appels de phares pour l’immobiliser, prétextant un accrochage lors d’une manœuvre ou d’un dépassement. » Le but est de créer un climat d’urgence et de pression psychologique, pour amener la victime à payer sur le champ.

Sous l’effet de la surprise et face à l’insistance des arnaqueurs, bon nombre de victimes, notamment âgées, finissent par céder. Certaines se voient réclamer plusieurs centaines d’euros, parfois plus de 1 000 €. Dans certains cas, les malfaiteurs vont encore plus loin : « certains escrocs vont jusqu’à monter dans le véhicule de leur victime pour l’accompagner jusqu’au distributeur de billets », rapporte le journal suisse 24 Heures.

À voirFaire garder ses enfants devient un luxe : découvrez les départements les plus touchés par la hausse

“Pendant la transaction, ils observent le code confidentiel, subtilisent la carte bancaire, puis effectuent des retraits bien plus conséquents”, est-il également rapporté dans les colonnes de France 3 Auvergne-Rhône-Alpes.

La peur d’un conflit ou de démarches administratives longues pousse généralement les automobilistes à verser une somme en liquide pour “éviter les complications”.

Comment se prémunir de cette escroquerie ?

La gendarmerie rappelle plusieurs réflexes simples pour déjouer cette escroquerie :

  • Ne jamais donner d’argent liquide : même si les escrocs insistent ou menacent, un vrai litige automobile ne se règle jamais de cette manière.
  • Ne pas suivre les arnaqueurs au distributeur de billets : c’est une preuve quasi certaine d’escroquerie.
  • Toujours contacter votre assureur officiel : ne vous fiez jamais à un “assureur” présent sur place.
  • Établir un constat amiable. Si la personne refuse catégoriquement de faire un constat, méfiez-vous, c’est sûrement une arnaque.
  • Appeler immédiatement le 17 : en effet, si la situation vous paraît suspecte, contactez police ou gendarmerie. Notez également la plaque d’immatriculation et le signalement des individus.

Une lourde condamnation possible

Que risquent les escrocs ? Les sanctions sont lourdes. Les auteurs de cette fraude encourent jusqu’à 5 ans de prison et 375 000 € d’amende.


Faites passer le mot en partageant !



Clic Anoo est un média indépendant. Soutenez-nous en nous ajoutant à vos favoris Google Actualités :