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Aujourd’hui plus que jamais, les arnaqueurs ne manquent ni d’imagination ni de moyens pour soutirer de l’argent aux particuliers. Parmi les fraudes les plus fréquentes actuellement signalées en France, trois arnaques ressortent particulièrement : les escroqueries aux tickets PCS, la fraude au faux coursier bancaire et les arnaques aux cartes Pokémon. Ensemble, elles font chaque semaine des dizaines de victimes, avec parfois de lourds préjudices. Voici comment elles fonctionnent et comment s’en prémunir.
1. L’arnaque aux tickets PCS : une escroquerie simple, mais très dangereuse
Les tickets PCS (Prepaid Cash Services) sont des cartes de paiement prépayées, en vente libre dans les bureaux de tabac. Très pratiques, elles permettent de faire des achats ou d’envoyer de l’argent à l’étranger, de manière quasi intraçable. Cette facilité en fait d’ailleurs une cible idéale pour les escrocs.
Le mode opératoire est souvent le même : la victime est contactée par téléphone. « Ces personnes malveillantes se font passer pour votre banque, en disant que votre compte a été piraté, ou bien encore la police, en prétextant que vous devez régler une amende », explique le compte Facebook de la Police nationale de l’Ain.
À voirPouvoir d’achat : les Français redoutent une dégradation de leurs finances dans l’année à venirSe retrouvant le plus souvent sous pression, la victime est incitée à acheter un ou plusieurs tickets PCS, puis à en communiquer les codes. L’argent est alors transféré immédiatement par l’escroc, sans aucun recours possible pour la victime.
« C’est risqué. Une fois que l’escroc a les codes, il peut transférer l’argent sur n’importe quel compte », prévient un buraliste, qui connaît bien cette arnaque.
La police nationale constate une forte recrudescence de ces arnaques, avec parfois une dizaine de plaintes hebdomadaires dans certaines régions, notamment dans l’Ain. Les personnes âgées et isolées sont particulièrement ciblées.
À voirAttention : l’administration refuse désormais votre avis d’imposition pour cette procédure« À partir du moment où l’on vous demande de passer en conversation sur Whatsapp ou de payer par PCS, ne donnez pas suite et raccrochez !! », recommande la police.
2. La fraude au faux coursier : une arnaque bancaire bien huilée
Dans ce type d’escroquerie, un faux conseiller bancaire appelle une victime pour l’avertir d’une opération frauduleuse sur son compte. Il lui explique ensuite qu’un coursier va venir récupérer sa carte bancaire pour « vérification » ou « destruction« . Une fois sur place, le prétendu coursier de votre établissement bancaire demande également le code de la carte.
Résultat : la carte et le code sont utilisés immédiatement pour retirer de l’argent ou effectuer des achats frauduleux. Selon Ouest-France, ce type de fraude a fait plus de 160 victimes pour un préjudice estimé à plus de 80 000 euros en quelques mois. L’alerte est lancée par l’INC, qui rappelle qu’aucune banque ne mandate de coursier à domicile pour récupérer une carte.
L’Institut national de la consommation rappelle —par ailleurs — de ne jamais communiquer « vos identifiants bancaires, codes d’accès ou autres codes confidentiels, même si on vous les demande, et ce, même si la personne connaît votre nom, prénom… ».
3. Les arnaques aux cartes Pokémon : un marché juteux pour les escrocs
Le marché des cartes Pokémon est en plein essor, avec certaines cartes se vendant à plusieurs milliers d’euros. Cette flambée attire aussi les malfaiteurs. Sur des plateformes comme Whatnot ou Leboncoin, de faux vendeurs proposent des coffrets ou des cartes à prix attractifs. Une fois le paiement reçu, ils envoient soit de fausses cartes, soit des colis vides… voire ne livrent rien du tout.
À voirFromage : pourquoi les Français en jettent autant et l’astuce infaillible pour éviter le gâchisDans un cas révélé par La Provence, le préjudice a dépassé les 100 000 euros. Certaines victimes ont même acheté de faux coffrets vendus à 1 500 € alors qu’ils ne contenaient que des cartes sans valeur.
