Arnaque à la carte bancaire : cette ruse imparable vide votre compte… et la banque refuse de vous rembourser !

Le piège parfait pour vider votre compte existe. Et votre banque n’est pas obligée de vous rembourser. Gare à cette arnaque redoutable !

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CB volée, compte vidé et zéro remboursement : attention à cette arnaque sournoise qui contourne les lois et piège les clients les plus prudents.

Une arnaque bien rodée : le faux conseiller et le coursier

En 2025, les arnaques à la carte bancaire ont le vent en poupe. Parmi les plus redoutables, celle du faux conseiller bancaire continue de piéger de nombreux Français, vidant littéralement leur compte en banque.

Si la loi prévoit un remboursement en cas de fraude bancaire, les établissements bancaires invoquent de plus en plus la négligence grave pour refuser toute indemnisation. Explications.

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Le mode opératoire est désormais bien connu, mais toujours aussi efficace. L’arnaque débute souvent par un SMS frauduleux, qui alerte d’une activité suspecte sur votre compte.

Peu après, vous recevez un appel provenant apparemment de votre banque. L’interlocuteur, très convaincant, prétend être un conseiller chargé de bloquer une fraude bancaire. Il vous demande alors de valider certaines opérations via double authentification ou d’enregistrer un nouveau bénéficiaire.

Pire encore, certains escrocs envoient un coursier pour récupérer votre carte bleue piratée, parfois sous prétexte de vous en remettre une nouvelle sécurisée. Si vous remettez votre carte et votre code, l’escroquerie est complète. Votre argent peut être prélevé en quelques heures, parfois même avant que vous ne réalisiez l’arnaque.

Le refus de remboursement : un droit pour la banque ?

Face à cette usurpation d’identité bancaire, de nombreuses victimes se tournent vers leur établissement financier pour obtenir réparation. Mais dans la majorité des cas, les banques opposent un refus de remboursement, invoquant une faute du client.

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En effet, le droit bancaire pour les consommateurs prévoit que les opérations non autorisées doivent être remboursées… sauf si la banque prouve une négligence grave. Cela inclut la communication de vos données confidentielles à un tiers (code secret, identifiants, carte), ou le fait d’autoriser des transactions suspectes.

Des jugements récents, notamment en février 2025, sont allés dans ce sens : des clients ayant remis leur carte et leur code à un coursier ont été considérés comme négligents. Résultat : aucune indemnisation, même pour des pertes supérieures à 10 000 €.

« Nous pouvons être amenés à refuser un remboursement au titre de la négligence grave, c’est-à-dire quand l’analyse démontre que les opérations ont été effectuées par le client depuis un de ses appareils habituels (ordinateur ou téléphone portable) avec une authentification renforcée […] », confirme Boursorama Banque auprès du site MoneyVox.

Que dit la loi sur la protection en cas de fraude bancaire ?

L’article L.133-18 du Code monétaire et financier est clair : en cas d’escroquerie à la carte bancaire en France, l’établissement bancaire doit rembourser immédiatement sauf preuve de faute grave ou de fraude du client.

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Cependant, les banques s’appuient sur une zone d’ombre juridique : dès lors qu’une opération a été validée avec vos propres identifiants, même si un escroc vous a manipulé, peut-on encore la considérer comme non autorisée ? Une question qui demeure centrale dans les discussions actuelles sur la sécurité des paiements en ligne.

L’Observatoire de la sécurité des moyens de paiement (OSMP) a publié en 2023 des recommandations visant à clarifier les règles. Mais dans la pratique, les arnaques courantes montrent que les clients sont encore trop peu protégés.

Comment vous protéger (et espérer un remboursement) ?

  • Ne donnez jamais votre carte bancaire ni votre code, même à une personne se disant mandatée par votre banque.
  • Activez la double authentification, mais restez prudent : cette sécurité peut être piratée si vous validez des actions douteuses.
  • En cas de paiement frauduleux, signalez immédiatement les débits suspects et déposez plainte.
  • En cas de refus de remboursement, saisissez le médiateur bancaire, voire la justice si nécessaire.

Si vous êtes victime d’une arnaque au faux conseiller bancaire ou d’une fraude à la carte bleue, votre droit au remboursement dépendra de la manière dont l’escroquerie a été menée. Comme nous avons vu, la banque peut refuser de vous indemniser si elle estime que vous avez fait preuve de négligence grave.


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