Transmettre son patrimoine après 60 ans : les astuces pour éviter les mauvaises surprises avec le fisc

Entre abattements, donations échelonnées, et stratégie de nue-propriété, découvrez les meilleures astuces pour transmettre en toute sérénité… sans alerter le fisc.

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Passé 60 ans, la question de la transmission du patrimoine devient une priorité. Mais attention : sans une stratégie bien pensée, vos donations peuvent avoir des conséquences fiscales inattendues. Découvrez les astuces pour transmettre intelligemment tout en évitant les pièges de l’administration fiscale.

Que vous souhaitiez aider vos enfants, petits-enfants ou préparer votre succession, une bonne stratégie permet d’éviter les impôts sur les donations, de transmettre votre patrimoine sans taxe et de limiter tout risque de redressement fiscal sur l’héritage.

1. Anticiper pour profiter des abattements fiscaux

La fiscalité après 60 ans peut être allégée à condition d’agir tôt. Le maître mot est anticipation. Chaque parent peut donner jusqu’à 100 000 € à chacun de ses enfants tous les 15 ans, sans impôts.

Pour les petits-enfants, l’abattement est de 31 865 €. Ces seuils peuvent être utilisés plusieurs fois, à condition de bien les répartir dans le temps.

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Cela permet de transmettre progressivement, en optimisant les dons familiaux et en réduisant la charge fiscale. C’est une des meilleures astuces de transmission de patrimoine.

2. Opter pour la donation en nue-propriété

La donation en nue-propriété est une solution judicieuse. Elle vous permet de céder un bien (immobilier ou autre) tout en conservant son usufruit. Ainsi, vous gardez l’usage du bien ou les revenus qu’il génère, tout en réduisant sa valeur taxable.

Plus vous êtes jeune au moment de la donation, plus la part transmise est faible fiscalement parlant. Entre 60 et 70 ans, l’administration fiscale estime la nue-propriété à 40 % de la valeur du bien, contre 60 à 70 % après 80 ans. Mieux vaut donc ne pas attendre.

3. Optimiser les dons familiaux et les déclarer

Les dons d’argent (donation parents enfants, donation aux petits-enfants) doivent être déclarés à l’administration fiscale, même s’ils sont exonérés. C’est essentiel pour éviter tout redressement fiscal sur l’héritage en cas de décès ou de contrôle.

Pour optimiser les dons familiaux, pensez à utiliser le formulaire n°2735 qui permet de figer la valeur du don à la date de sa réalisation. Cela sécurise la transmission et limite les contestations.

4. Sécurisez vos intentions par écrit

La planification de la succession est la clé pour éviter les tensions et les frais inutiles. Un testament ou un pacte de famille peuvent formaliser vos volontés. N’hésitez pas à faire appel à un notaire pour être conseillé sur les règles en vigueur et la fiscalité de la donation.

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Veillez aussi à expliquer vos choix à vos héritiers : transmettre un bien immobilier à un enfant qui en a besoin, ou équilibrer les aides reçues, peut être bien perçu si c’est discuté à l’avance.

5. L’assurance-vie : un outil à ne pas négliger

L’assurance-vie reste un excellent levier de transmission de patrimoine à la retraite. Si les primes sont versées avant 70 ans, chaque bénéficiaire peut recevoir jusqu’à 152 500 € sans droits de succession. Après 70 ans, ce plafond chute à 30 500 € pour l’ensemble des bénéficiaires. Là encore, l’anticipation est payante.

Les conseils fiscaux pour la succession sont nombreux, mais une règle prime : anticiper. N’attendez donc pas le dernier moment pour agir afin de transmettre dans les meilleures conditions et garantir la tranquillité de vos proches.


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