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La succession est un sujet qui inquiète beaucoup de Français, tant la fiscalité peut paraître complexe. Pourtant, il existe des méthodes légales pour que vos héritiers paient moins de frais de succession et conservent davantage de votre patrimoine.
La racine du problème : les droits de succession
La France figure parmi les pays « qui imposent le plus l’héritage ». La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a dernièrement évoqué la possibilité de taxer davantage les « super-héritages« , c’est-à-dire les très grandes fortunes transmises de génération en génération. Mais pour la plupart des familles, les abattements existants permettent déjà de réduire considérablement la facture.
En effet, 87 % des successions entre parents et enfants sont totalement exonérées de droits grâce aux abattements. Selon l’OCDE, la fiscalité sur les donations et héritages englobe 1,4 % des recettes fiscales françaises, contre 0,7 % au Royaume-Uni ou 0,1 % en Italie.
1. Bien utiliser les abattements
Chaque héritier a droit à un abattement qui diminue la somme imposable :
- 100 000 € par enfant
- 15 932 € par frère ou sœur
- 7 967 € par neveu ou nièce
- 1 594 € par petit-enfant ou autre héritier.
Au-delà, un barème progressif s’applique, allant de 5 % à 45 % selon le montant hérité. Pour éviter de payer trop, répartir vos biens entre plusieurs héritiers peut être une solution simple et efficace.
À voirDifficultés à payer vos factures d’énergie ? Voici une liste d’aides auxquelles vous pouvez recourirComme l’a rappelé, le 21 octobre dernier, la journaliste Léa Kebdani dans « Bonjour ! La Matinale TF1 » : « Imaginez que vous avez une maison qui vaut 300 000 €. Si vous avez trois enfants : pas de problème, la somme est divisée en trois, donc 100 000 € chacun, ils ne sont pas imposables. Mais si vous n’avez qu’un enfant, il devra payer 20 % sur les 200 000 € restants, soit 40 000 €. »
2. Prendre en compte vos biens immobiliers et financiers
Tous les actifs comptent pour le calcul des droits : maison, appartement, comptes bancaires, actions ou produits d’épargne. Pour limiter l’impact fiscal, recommande-t-on sur RMC Conso, pensez à « léguer une partie de votre patrimoine de votre vivant », en utilisant les abattements pour faire baisser la somme imposable au moment de la succession.
3. Effectuer des donations avant 80 ans
La donation est la méthode la plus connue pour diminuer les droits de succession. Vous pouvez donner jusqu’à 100 000 € à chacun de vos enfants tous les 15 ans, sans impôt, et 31 865 € à vos petits-enfants.
Si ces dons sont réalisés avant vos 80 ans, ces montants peuvent être majorés. « La donation, le dit si bien Léa Kebdani, c’est un héritage anticipé en quelque sorte.»
4. Profiter de l’assurance-vie
L’assurance-vie permet de transmettre jusqu’à 152 500 € par bénéficiaire sans impôt, à condition que les sommes aient été déposées avant vos 70 ans. Le reste est taxé plus légèrement que dans une succession classique, ce qui en fait une solution idéale pour léguer à des membres de la famille éloignée ou hors famille.
Bonus : nouvelles exonérations depuis 2025
Depuis 2025, « si vous donnez de l’argent pour acheter une résidence principale » ou financer des travaux de rénovation énergétique, aucune fiscalité n’est due, tant que la somme donnée ne dépasse pas les plafonds des abattements « et que le bien reste la résidence principale pendant au moins 5 ans ».
