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Acheter un bien immobilier, c’est souvent synonyme de négociation. Cela n’empêche toutefois pas certaines exceptions à la règle, selon plusieurs agents immobiliers interrogés. En effet, certaines transactions ne doivent surtout pas être négociées, sous peine de tout faire capoter. Voici dans quels cas il vaut mieux éviter de jouer au marchand de tapis.
La négociation immobilière, un jeu risqué
Comme l’a indiqué Jordan Frarier, président de Foncia Transaction, auprès du Figaro Immobilier : « les négociations font partie intégrante de notre métier et plusieurs facteurs peuvent justifier une négociation du prix, notamment d’éventuels travaux à prévoir. »
Mais attention, tous les professionnels le disent : négocier n’est pas sans risque pour celui qui s’y prête. Ori Chamla, cofondateur de l’agence Licorne – Voir l’immobilier autrement à Marseille, met en garde : « Une négociation ne se tente qu’à partir du moment où vous êtes prêt à ce qu’elle échoue. »
À voirTaxe foncière : le chiffre qui donne un premier aperçu de sa hausse en 2026 pour tous les propriétairesParce que oui, vouloir trop marchander peut vous faire perdre un bien qui aurait pu être un vrai coup de cœur.
Les mandats exclusifs : à ne surtout pas négocier
C’est la première règle à connaître selon les agents : ne jamais tenter de négocier un bien sous mandat exclusif. Ce type de contrat lie le vendeur à une seule agence, contrairement au mandat simple, où plusieurs agences peuvent proposer le bien.
Assurément, « lorsque le mandat est simple, c’est plus facile de négocier, car ce sont les agences qui sont en concurrence. », précise pour sa part Ingrid François-Syx, conseillère en immobilier IAD à Paris.
Dans ce cas, un agent peut défendre une offre plus basse pour ne pas perdre la vente. Mais « dans le cadre d’un mandat exclusif, révèle la conseillère d’IAD, le prix a déjà été négocié « en amont avec le propriétaire pour mettre le bien au bon prix. Cela laisse peu de place pour la négociation ».
À voirImmobilier : cette astuce d’assurance vie qui permet d’acheter un bien sans emprunterSi donc vous tentez de baisser le prix dans ce contexte, il y a de fortes chances que votre offre soit tout simplement refusée.
Le faux espoir des acheteurs comptant
Certains acheteurs pensent qu’ils peuvent négocier plus facilement s’ils paient comptant, sans passer par un crédit. Selon toujours Ingrid François-Syx, « ceux qui proposent un prix plus bas sont généralement des acheteurs capables de payer comptant, pensant que les autres candidats verront leur crédit annulé. Mais sur les trois dernières années, je n’ai jamais constaté de refus de crédit. »
Certes, les conditions d’octroi des prêts se sont durcies depuis la remontée des taux, surtout pour les primo-accédants, mais cela ne garantit pas que le vendeur acceptera une offre basse.
Mais alors : quand négocier… et quand s’abstenir
Cela dépend effectivement du profil du vendeur. S’il souhaite vendre vite, accepter une offre comptant, même légèrement en dessous du prix, peut lui faire gagner un mois. S’il n’est pas pressé, mieux vaut attendre une offre au prix demandé.
Mais dans tous les cas, Ori Chamla conseille la modération : « On en fait un sport national, mais j’ai vu pas mal de gens passer à côté de vrais coups de cœur pour 5 000 ou 6 000 euros. »
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