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Une étude de la Drees révèle que la France privilégie les travailleurs modestes en matière de prestations sociales — les aides pour les chômeurs sont beaucoup moins généreuses que pour les salariés à bas revenu. Décryptage.
La prime d’activité : un soutien de taille pour les travailleurs modestes en France
Les travailleurs modestes bénéficient en effet de plus de soutiens sociaux que les chômeurs en France selon une analyse comparative menée par la Drees avec d’autres pays.
De cette étude, il en ressort que, si la France offre des aides importantes aux personnes sans ressources, son soutien aux travailleurs à faible revenu est plus conséquent grâce à des dispositifs comme la prime d’activité.
À voirSécu : vers des arrêts maladie limités à 15 jours pour freiner les dépensesIl s’agit d’« un complément de revenu versé par la CAF(ou MSA) pour encourager l’activité professionnelle, sous conditions de ressources, aux actifs dès 18 ans qu’ils soient salariés, travailleurs indépendants ou fonctionnaires.», peut-on lire solidarites.gouv.fr.
« Versée chaque mois, elle a pour but de soutenir leur pouvoir d’achat et de favoriser leur retour ou maintien dans l’emploi ».
La France fait partie des pays où les salariés modestes bénéficient d’un « gain substantiel » lié à l’activité. En particulier, la Prime dédiée permet de venir en aide financièrement ceux qui touchent un salaire inférieur au revenu médian.
À voirPrime de Noël 2025 : montants et conditions pour toucher ce versement exceptionnel de la Caf, MSA et France TravailElle est particulièrement avantageuse pour les salariés qui gagnent la moitié du salaire moyen national, leur procurant un revenu disponible plus élevé que dans d’autres pays européens comme l’Allemagne ou la Suède, où le soutien aux bas salaires est moins important.
Le système français s’appuie sur une combinaison d’aides sociales et fiscales, visant à encourager le travail tout en garantissant un revenu minimum décent.
Les aides aux chômeurs : la France face aux pays nordiques
Si la France est loin de se mesurer à certains pays nordiques dans l’action de soutenir les personnes sans emploi, elle surpasse d’autres nations pour les travailleurs ayant des ressources modestes.
De quoi renforcer sa volonté de favoriser l’emploi plutôt que de prolonger la durée de non-emploi, comme le montre la prime d’activité, qui est un levier direct pour améliorer les conditions de vie des travailleurs précaires.
À voirCAF : vos APL ont diminué ? Voici ce qui peut expliquer cette baisseEn revanche, en ce qui concerne les personnes sans emploi, l’Hexagone se trouve dans une position intermédiaire par rapport à d’autres pays européens. Le revenu disponible des chômeurs reste relativement modeste.
Par exemple, une personne seule sans ressources touche environ 39 % du revenu d’un salarié payé au salaire médian, soit environ 820 euros par mois.
Solidarité active en France : un modèle centré sur le travail
S’il est bien supérieur à celui offert dans des pays comme les États-Unis, il reste insuffisant comparé à d’autres nations européennes, comme la Suède, où les chômeurs bénéficient de meilleures aides. La politique de la France mise davantage sur la solidarité active.
L’étude de la Drees distingue trois groupes de pays selon leur manière de soutenir les chômeurs et les travailleurs modestes. Le premier groupe, composé de pays comme les États-Unis, la Pologne et le Canada, offre très peu d’aides tant pour les chômeurs que pour les travailleurs précaires.
À voirFêtes 2025 : ces aides qui vont adoucir vos dépenses de fin d’année en plus de la prime de NoëlLe second groupe, qui inclut la France, l’Espagne et le Royaume-Uni, soutient à la fois les « actifs ayant une rémunération de l’ordre » d’un Smic à plein temps » et les chômeurs, mais avec un accent particulier sur le revenu disponible des travailleurs.
Enfin, le troisième groupe, comprenant l’Allemagne, la Suède, l’Italie ou encore l’Autriche, propose des aides significatives pour les chômeurs, mais moins pour les travailleurs à bas salaire.
