Fraude sociale : Éric Brunet dénonce un « laisser-aller » de l’État et relance le débat

Éric Brunet tire la sonnette d’alarme sur la fraude sociale et le manque de contrôle de l’Assurance maladie et de la CAF.

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Sur LCI, le journaliste Éric Brunet, animateur de Brunet sans filtre, a relancé le débat sur la fraude sociale et la manière dont l’État gère l’argent public. Selon lui, les chiffres publiés par la Sécurité sociale et la Cour des Comptes montrent un problème structurel, un « laisser-aller » non sans conséquence pour les Français. Retour sur ces propos chocs.

Combien rapporte et combien coûte la fraude sociale ?

En 2024, 628 millions d’euros ont été détectés et récupérés par l’Assurance maladie, dévoile le site Ameli. Ce chiffre représente une augmentation de 35 % par rapport à 2023. Pour réduire ces pertes, la Sécurité sociale a fixé un objectif plutôt ambitieux : parvenir à « récupérer 1,5 milliard d’euros par an jusqu’en 2029 ».

Mais d’après Éric Brunet, même ce plan ne suffirait pas. Et pour cause : la Cour des Comptes estime que la fraude à l’Assurance maladie pourrait atteindre jusqu’à 4 milliards d’euros en 2024. L’objectif actuel ne permet de couvrir que « 30 % des fraudes estimées », alerte le journaliste, qui remet d’ailleurs en question l’efficacité des mesures en place.

La fraude sociale, une réalité palpable depuis belle lurette

Pour illustrer son propos, Éric Brunet se réfère à un rapport datant de deux ans sur la carte vitale biométrique. Celui-ci montre qu’entre 300 000 et 400 000 personnes continuent de bénéficier d’une carte vitale malgré l’expiration de leur titre de séjour.

Il souligne que l’une des missions clés de l’Assurance maladie est de vérifier la résidence et l’éligibilité de ses assurés. Ces chiffres révèlent, selon lui, que l’État peine à contrôler correctement les prestations, laissant filer des sommes importantes.

La CAF, un autre exemple préoccupant

Le problème ne se limite pas à l’Assurance maladie. En mai 2025, la Cour des Comptes a refusé de certifier les comptes de la Caisse d’allocations familiales (CAF), signalant des pertes massives dues à des sommes indues, totalisant jusqu’à 6,3 milliards d’euros.

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Pour Éric Brunet, ces chiffres est la preuve d’un réel laisser-aller. Un tel montant perdu démontre que la gestion des fonds publics n’est pas optimale, précise-t-il.

Quelles conséquences pour les citoyens ?

Ces révélations ont un impact direct sur la confiance des Français. Dans le cadre des débats sur le budget 2026, on est à se demander s’il y a vraiment lieu d’augmenter la pression fiscale alors que l’Assurance maladie et la CAF n’arrivent pas toujours à maîtriser leurs dépenses ?

Pour le journaliste, il est urgent de renforcer les contrôles et d’investir dans des outils modernes pour mieux traquer les fraudes et protéger les finances publiques.


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