« Je suis divorcée : si je me remarie, mon nouveau conjoint pourra-t-il toucher ma pension de réversion » ?

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• Qu’est-ce que d’abord la pension de réversion ?
• Divorce et remariage : que prévoit la loi ?
• Conditions pour toucher la pension de réversion
• Démarches pour en bénéficier

Comment fonctionne la pension de réversion en cas de divorce ou de remariage ? Qui peut en bénéficier, quelles sont les conditions et comment la demander ? Nous détaillons tout ce qu’il faut savoir.

Qu’est-ce que d’abord la pension de réversion ?

Question du jour : « je suis divorcée et âgée, si je me remarie, mon conjoint pourra-t-il bénéficier de ma pension de réversion ? », peut-on lire dans les colonnes du site MoneyVox. Une interrogation qui concerne assurément bon nombre de retraités. La réponse dépend effectivement du régime de retraite et du type de pension concerné. On fait le point avec les informations de l’Assurance retraite.

La pension de réversion permet au conjoint survivant de percevoir une partie de la retraite de l’assuré décédé. Dans le régime général, rappelle l’Assurance retraite, elle correspond « à 54% de la pension que percevait ou aurait pu percevoir votre conjoint, ou ex-conjoint décédé », hors majorations pour enfants ou conjoint.

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Pour en bénéficier, le survivant doit respecter un plafond de ressources. En revanche, la pension de réversion complémentaire (Agirc-Arrco) n’est pas soumise à ce plafond, mais d’autres conditions s’appliquent.

Divorce et remariage : que prévoit la loi ?

Si vous êtes divorcée et envisagez un remariage, le versement de votre pension de réversion peut être impacté :

• Régime de base : la pension de réversion peut être partagée entre plusieurs ayants droit si plusieurs conjoints ou ex-conjoints sont concernés. Étant calculée « au prorata du temps de mariage(…) forcément la réversion sera faible pour le second mariage intervenant en fin de vie. » 

« S’il y a au moins deux ayants droits, nous devons partager la pension de réversion au temps de mariage. Cette règle de prorata au temps de mariage ne vaut qu’en cas de double mariage », souligne Philippe Bainville, porte-parole de la CNAV.

• Régime complémentaire (Agirc-Arrco) : le nouveau conjoint ne percevra pas la pension si vous vous remariez. La réversion complémentaire est uniquement versée au conjoint survivant non remarié.

Conditions pour toucher la pension de réversion

Pour le conjoint survivant ou ex-conjoint divorcé, la pension de réversion de base est soumise à deux conditions cumulatives :

1. Âge minimal : 55 ans (51 ans si le décès est survenu avant 2009).
2. Plafond de ressources : les revenus annuels ne doivent pas dépasser un montant fixé selon la situation (seul ou en couple).

Si ces conditions ne sont pas remplies, la demande peut être rejetée, mais il est possible de la renouveler si vos ressources diminuent ultérieurement.

La réversion de base ne peut pas être inférieure à 324,79 € par mois pour les assurés ayant cotisé au moins 15 ans (soit 60 trimestres). Des majorations peuvent s’ajouter selon l’âge, le nombre d’enfants ou la situation financière du bénéficiaire. La pension est revalorisée chaque année comme les autres retraites de base.

Démarches pour en bénéficier

Cette pension n’est pas automatique. Vous devez en faire la demande dans un délai d’un an après le décès. La demande se fait en ligne sur Info-retraite.fr ou par dossier papier. Même en cas de refus pour cause de ressources, il est important de déposer la demande pour obtenir une notification officielle, nécessaire pour la réversion complémentaire.