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Vous vous demandez s’il vaut mieux léguer un PEL ou une assurance vie à vos enfants ? Entre fiscalité, abattements et rendement, le choix peut sembler complexe. Dans cet article, nous comparons ces deux placements populaires et expliquons pourquoi la seconde est souvent plus avantageuse pour transmettre un capital, tout en détaillant les situations où le PEL peut rester intéressant.
Question du jour
Un parent et épargnant se pose justement la question. Voici sa question telle que posée dans le magazine Capital : « nous avons un PEL commun avec ma femme et deux enfants. En cas de décès de nous deux, quel placement est le plus intéressant pour la succession : le PEL ou l’assurance vie ?» Pour y voir plus clair, comparons les deux enveloppes.
Le PEL : un capital intégré à la succession
Le Plan d’Épargne Logement (PEL) est un produit bancaire réglementé. À votre décès, le capital détenu sur votre PEL est automatiquement intégré à votre succession. Vos enfants se partageront alors la somme à parts égales, soumise aux droits de succession en ligne directe, est-il expliqué dans Capital. Chaque enfant jouit alors d’un abattement de 100 000 euros, renouvelable tous les quinze ans. Au-delà, la fiscalité s’applique sur le reste.
En pratique : le PEL ne bénéficie donc pas d’avantages fiscaux particuliers pour la transmission. De plus, son plafond de versement de 61 200 euros limite le capital que vous pouvez transmettre.
L’assurance vie : un placement fiscalement avantageux pour la succession
L’assurance vie, par contre, permet de désigner librement les bénéficiaires et offre un cadre fiscal très favorable. Pour les primes versées avant 70 ans : chaque bénéficiaire profite d’un « abattement de 152 500 euros, au-delà duquel s’applique une taxation forfaitaire de 20% puis 31,25% ». Pour les primes versées après 70 ans, l’abattement global s’élève à 30 500 euros, les intérêts restant exonérés.
Résultat : sur le plan fiscal, l’assurance vie est généralement plus avantageuse qu’un PEL, surtout pour léguer un capital important à ses enfants ou petits-enfants. De plus, il n’existe pas de plafond de versement, contrairement au PEL. Le choix est donc très vite fait.
À voirAssurance vie : attention aux conditions cachées derrière les gros bonus de vos contratsPour la majorité des familles, l’assurance vie demeure le moyen le plus sûr de transmettre un capital à ses enfants. Le PEL peut toutefois compléter cette stratégie lorsque l’horizon de transmission est lointain et que le rendement reste une priorité.
Sur le long terme, le Plan d’Épargne Logement peut surpasser l’assurance vie si la succession se réalise dans plus de 20 ans. Dans le cas contraire, le contrat d’assurance vie offre une meilleure protection et des abattements plus élevés.