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Transmettre un patrimoine important à ses enfants sans leur faire supporter de lourds frais fiscaux est possible grâce à l’assurance-vie. Ce placement, souvent vu comme un produit d’épargne à long terme, est également un outil redoutable de transmission patrimoniale… à condition de respecter certaines règles et de s’y prendre au bon moment. On vous explique tout.
Le bon timing : avant 70 ans
Le moment clé pour maximiser les avantages fiscaux de l’assurance-vie est avant vos 70 ans. En effet, tous les versements effectués sur le contrat avant cet âge bénéficient d’un régime fiscal particulièrement intéressant : chaque bénéficiaire peut recevoir jusqu’à 152 500 € totalement exonérés de droits de succession.
Mieux encore, en cumulant cet avantage avec les autres abattements légaux – 100 000 € pour une donation classique et 31 865 € pour un don familial – chaque enfant peut percevoir jusqu’à 284 365 € sans payer le moindre impôt. Et si les deux parents adoptent la même stratégie, ce montant passe à 568 730 € par enfant.
À voirLe gouvernement serre la vis sur les crédits à la consommation, une nouvelle loi en préparationContrairement à d’autres placements, le capital restant sur un contrat d’assurance-vie ne fait pas partie de la succession. Cela signifie que vous pouvez en répartir librement le montant entre vos enfants… ou même d’autres bénéficiaires. Les héritiers qui s’estimeraient lésés n’ont aucun recours, à moins que le contrat a été « exagérément » alimenté dans le but manifeste de les déshériter.
Autre avantage : les sommes sont versées rapidement aux bénéficiaires désignés, sans attendre le règlement complet de la succession.
Soigner la clause bénéficiaire
Pour profiter pleinement de ces avantages, il est crucial de rédiger avec soin la clause bénéficiaire de votre contrat. Elle détermine qui percevra le capital au moment de votre décès et dans quelles proportions. Une formulation imprécise ou mal adaptée peut entraîner des litiges ou priver vos enfants d’une partie de la somme prévue.
Comme le rappelle un conseiller patrimonial :« la clause bénéficiaire est l’outil qui sécurise la transmission. Une erreur dans sa rédaction peut coûter des milliers d’euros aux héritiers. »
Bien choisir son contrat
Avant de penser à la transmission, il faut sélectionner un contrat performant pour faire fructifier votre épargne. Les options ne manquent pas : compagnies traditionnelles (Ampli Mutuelle, MIF, Garance, MACSF…) ou plateformes en ligne (Fortuneo, Altaprofits, Linxea, BoursoBank, Corum L’Épargne). Le plus important est de comparer les rendements, les frais et la souplesse de gestion.
À voirTaxe foncière : « pourquoi je n’ai rien reçu alors que mes voisins ont déjà leur avis 2025 ? »En combinant les différents abattements, chaque enfant peut obtenir jusqu’à 568 730 € si les deux parents transmettent leur capital via l’assurance-vie. En anticipant, ce produit d’épargne constitue l’outil idéal pour léguer un gros capital à vos enfants… sans frais inutiles.