Budget 2026 : plus de 3 000 postes supprimés, la fonction publique dans le collimateur du gouvernement

Budget 2026 : la fonction publique face à des coupes sévères, plus de 3 000 emplois non remplacés. Plus de détails dans nos prochaines lignes.

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Le projet de loi de finances 2026 prévoit un effort massif de maîtrise des dépenses publiques. Parmi les mesures annoncées, plus de 3 000 postes ne seront pas remplacés dans la fonction publique, concentrant l’attention sur les opérateurs et agences de l’État. Ces suppressions s’inscrivent dans un plan plus large de «rationalisation» des budgets ministériels, tout en préservant les ministères régaliens comme l’Armée, l’Intérieur ou la Justice.

3.119 postes de fonctionnaires en moins en 2026?

Selon le PLF 2026, 3 119 postes seront supprimés, dont « 1 735 dans les 434 agences de l’État », et des réductions supplémentaires sont prévues dans les caisses de Sécurité sociale.

Sylvianne Brousse, représentante de la CGT de la fonction publique, déplore un « très mauvais signal » envoyé aux agents concernés. Ces mesures interviennent dans un contexte où le gouvernement doit financer de nouveaux moyens pour la sécurité et l’éducation, tout en réalisant 17 milliards d’euros d’économies sur les dépenses.

Impacts concrets sur le terrain

Ces diminutions des effectifs touchent aussi bien le ministère du Travail, avec une réduction de 2,5 milliards et un millier de postes en moins, que les budgets liés à la cohésion des territoires. Les aides au logement et la rénovation des bâtiments publics subissent également des coupes, tout comme certaines aides au développement local.

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Ces changements ont des effets directs sur les apprentis et les entreprises. Quentin Vitale, PDG d’une PME près de Marseille, explique à franceinfo : « Ça nous donne moins envie et moins la possibilité d’aller chercher de l’alternance et des apprentis. Mais après, on le fait toujours ».

Pour les jeunes apprentis, les aides comme les 500 euros pour le permis de conduire ou les exonérations de cotisations sociales vont aussi disparaître. Thomas Henry, apprenti dans le BTP, confie : « Je trouve ça dommage et désencourageant pour des jeunes apprentis comme moi qui viennent de commencer. »

Des ministères gagnants

Tous les ministères ne subissent pas ces coupes. Le ministère des Armées bénéficie de 6,7 milliards d’euros supplémentaires et de 830 postes créés, pour faire face aux défis de défense, notamment en Europe.

Le général Vincent Desportes souligne : « Il faut très rapidement, au niveau européen, mais avec en particulier des budgets français, arriver à reconstruire pour nous ce que les Américains nous apportent ».

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La police, la gendarmerie et la justice verront également leurs effectifs augmenter, avec 1 450 postes supplémentaires. Cependant, le débat final sur ces chiffres reviendra aux parlementaires.

Une présentation qui peut prêter à confusion

Certaines suppressions annoncées, notamment dans les caisses de Sécurité sociale, concernent des salariés de droit privé et non des fonctionnaires au sens strict. Si l’on se concentre sur les fonctionnaires avec statut, le solde pour 2026 serait en réalité positif, avec 6 724 postes de plus, surtout dans l’Éducation nationale (+5 277) et les ministères de l’Intérieur et de la Justice.

Depuis 2017, malgré les annonces de suppression de 120 000 postes sur le quinquennat, les effectifs de la fonction publique ont augmenté, passant de 5,66 millions fin 2017 à environ 5,80 millions fin 2023, relaie BFM TV.


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