Fin de mois difficiles : la somme qu’il manque aux Français pour vivre confortablement

Cofidis révèle combien d’argent il manque chaque mois aux Français pour boucler leurs fins de mois sans stress.

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En France, la question du pouvoir d’achat reste au cœur des préoccupations. Malgré un ralentissement de l’inflation en 2025, de nombreux ménages ont toujours du mal à boucler leurs fins de mois. Selon le dernier baromètre Cofidis, il manquerait en moyenne 507 euros par mois aux Français pour vivre sans se priver. Ce chiffre, bien qu’en légère baisse par rapport à l’année précédente (556 € en 2024), reste révélateur des difficultés financières persistantes.

Pouvoir d’achat : un concept clé pour comprendre la situation

Le pouvoir d’achat désigne la quantité de biens et de services qu’un ménage peut acquérir avec ses revenus. Lorsque les salaires augmentent plus vite que les prix, le pouvoir d’achat progresse. À l’inverse, quand les prix grimpent plus vite que les revenus, il diminue.

En France, c’est l’Insee qui mesure cet indicateur, en tenant compte des revenus après impôts et des prestations sociales.

En 2025, la Banque de France prévoit une progression très limitée du pouvoir d’achat : +0,5 %, contre +2,5 % en 2024. Calculé par habitant, ce chiffre tombe même à +0,3 %, preuve d’une stagnation des revenus par rapport au coût de la vie.

507 euros : la somme qui changerait tout

Le baromètre Cofidis s’est appuyé sur un sondage mené par CSA Research. La question posée était simple :« Quelle somme vous manque-t-il chaque mois pour vivre confortablement, sans vous soucier de votre budget en fin de mois ? »

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La moyenne nationale s’élève à 507 € par mois. 6 % des sondés seulement estiment ne pas avoir besoin de revenu supplémentaire. 33 % souhaiteraient au moins 500 € de plus par mois.

Selon l’enquête, les Français utiliseraient cet argent pour l’alimentation (40 %) – priorité numéro un face à la hausse des prix des produits de base. Pour 33% des personnes interrogées, cette somme servira aux loisirs – une dépense souvent sacrifiée en période de crise — tandis que 25 % l’investiraient dans l’équipement de la maison.

Des écarts importants selon les revenus

Le montant nécessaire pour vivre confortablement varie beaucoup selon le niveau de revenus. Pour un quart des Français gagnant moins de 1 500 € net par mois, chaque euro compte. Pour ceux dont le revenu dépasse 2 200 €, la pression financière reste forte, mais moins critique.

Cette différence se ressent surtout dans les découverts bancaires, qui touchent désormais 38 % des Français. Chez les moins de 35 ans, ce chiffre atteint jusqu’à 52 %, et à 49 % pour les foyers avec enfants. Le montant moyen d’un découvert atteint 411 €, son plus haut niveau depuis 2016.

Pourquoi la situation n’évolue pas malgré la baisse de l’inflation

Même si l’inflation a ralenti, tombant à 1 % en 2025 (contre 2,3 % en 2024), les salaires n’augmentent pas assez vite pour compenser la perte de pouvoir d’achat. Cette année, la hausse moyenne des salaires par tête n’atteint que +2,3 %, contre +2,6 % en 2024. À cela s’ajoute un taux de chômage en légère progression, attendu à 7,6 % selon la Banque de France.

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De plus, certains secteurs continuent de peser sur les budgets, notamment l’alimentation et les services, dont les prix restent élevés.

Comment les Français s’adaptent

Face à ces difficultés, les ceintures ne risquent pas de se desserrer de sitôt. « 60% (des ménages, NDLR) réduisent leurs dépenses non essentielles (+1 pt) et 54% surveillent attentivement les prix à l’achat (-3 pts) », note Cofidis.

« On observe également une hausse significative de ceux qui mettent de l’argent de côté en anticipation de nouvelles hausses (29%, +5 pts). Les postes les plus ciblés pour réaliser des économies restent l’habillement (39%, +5 pts) et les loisirs (38%, +4 pts)», précise le communiqué.


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