Plus d’1 Français sur 10 vit avec un revenu modeste : combien faut-il gagner pour être considéré comme tel en France ?

En France, 12,6 % de la population a un revenu modeste. Découvrez le montant exact à partir duquel on est considéré comme tel.

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En France, 12,6 % de la population perçoit des revenus dits « modestes », un chiffre légèrement supérieur à la moyenne européenne de 11,7 %. Mais comment définit-on exactement ce statut ?

Revenu modeste en France : à partir de quel salaire êtes-vous concerné ?

Selon la Drees (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques), il faut distinguer les personnes pauvres, dont le revenu est inférieur à 60 % du niveau de vie médian, et les personnes modestes, dont le revenu se situe entre 60 % et 75 % de cette médiane.

Concrètement, pour une personne seule, la médiane des revenus disponibles en 2023 est fixée à 2 147 € par mois par l’Insee. Le seuil pour être considéré comme modeste se situe donc entre 1 288 € et 1 610 € par mois. En dessous, on entre dans la catégorie « pauvre ». Ces chiffres incluent salaires, aides sociales et autres revenus disponibles.

Cette définition n’est pas qu’une question de mathématiques. Elle permet également de comparer la situation des Français avec celle des autres pays de l’Union européenne, en tenant compte du pouvoir d’achat.

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Par exemple, 1 000 € ne permettent pas le même niveau de vie en France qu’en Hongrie. La Drees utilise donc la parité de pouvoir d’achat (PPA) pour uniformiser les comparaisons.

Qui est concerné en France ?

Les chiffres montrent que 12,6 % des Français sont modestes, auxquels s’ajoutent 14,3 % de pauvres, soit un total de 26,8 % de la population sous 75 % du revenu médian. Ce taux place la France en neuvième position dans l’Union européenne, derrière des pays comme la Tchéquie ou la Slovénie, mais devant l’Espagne, l’Italie ou l’Allemagne.

Certaines catégories sont particulièrement touchées :

  • Les personnes seules, notamment celles âgées de 65 ans et plus.
  • Les familles monoparentales ou nombreuses, où le risque de revenus modestes est plus élevé.
  • Les chômeurs et inactifs.
  • Les immigrés originaires de pays hors UE, dont 44 % sont pauvres et 19 % modestes, contre des taux beaucoup plus bas pour les citoyens nationaux.

Modestes ou pauvres : des profils différents selon les pays

En Europe, la pauvreté touche surtout les jeunes, les étudiants et les familles monoparentales, alors que les revenus modestes concernent davantage les personnes âgées et retraitées, notamment dans les pays de l’Ouest et du Nord. Dans les pays du Sud, ainsi qu’en Pologne et en Roumanie, ce sont plutôt les adultes en âge actif et les couples avec enfants qui se situent dans ces catégories.

Nécessité d’une telle distinction ?

Comprendre ces seuils aide à mieux mesurer l’inégalité sociale et de cibler les politiques publiques. Cela aide aussi chacun à savoir si son revenu le place dans la catégorie modeste ou pauvre, ce qui peut avoir un impact sur les aides disponibles ou les droits sociaux.


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