Immobilier : comment monétiser sa maison à la retraite sans la vendre ni la quitter ?

Monétiser son logement sans le céder grâce à ce mécanisme méconnu pour obtenir des liquidités tout en transmettant son bien.

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À la retraite, une nouvelle solution immobilière permet aux retraités de vendre une part de leur logement pour obtenir un capital ou une rente, tout en continuant à l’habiter. Ce dispositif encore peu connu, appelé indivision conventionnelle, est une alternative au viager ou à la vente de la nue-propriété. Découvrez son fonctionnement.

Une solution innovante : l’indivision conventionnelle

Contrairement au viager, qui implique de céder la pleine propriété de son bien, ou à la vente de la nue-propriété qui prive les enfants d’un héritage, l’indivision conventionnelle permet de vendre une partie de son logement tout en restant propriétaire de l’autre part.

Comme l’explique Thibault Corvaisier, fondateur de la start-up Merci Prosper, « ce mécanisme est encore peu connu en France » mais il offre une vraie alternative aux retraités.

Concrètement, une société foncière achète une part du bien immobilier, financée par des investisseurs. En échange, le propriétaire perçoit immédiatement un capital, une rente mensuelle… ou une combinaison des deux.

Comment ça marche vraiment ?

Mathilde, retraitée et propriétaire d’une maison estimée à 500 000 €, avait besoin de financer 20 000 € de travaux et souhaitait un complément de revenus. Par un acte notarié, elle a cédé 10 % de sa maison à une société foncière pour 50 000 €.

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En contrepartie, elle a perçu 20 000 € immédiatement, puis 250 € par mois étalé sur 10 ans. Elle aurait pu choisir de toucher la totalité des 50 000 € en une seule fois. En effet, « c’est le propriétaire qui définit les modalités de paiement », précise au magazine Capital, Thibault Corvaisier.

Pendant toute cette période, Mathilde continue d’habiter sa maison, sans craindre d’être délogée. À son décès, ses enfants auront deux choix : racheter la part de la foncière ou vendre le logement et percevoir la quote-part qui leur revient, augmentée de la plus-value.

« La foncière n’investit toutefois que dans des villes d’au moins de 30 000 habitants, afin d’être sûre de disposer d’un nombre d’acquéreurs suffisant pour que les biens puissent être rachetés », nous apprend par ailleurs le dirigeant.

Un dispositif gagnant-gagnant

Pour les investisseurs, ce type de placement immobilier rapporte en moyenne 4,5 % par an. En plus, ils bénéficient d’un avantage fiscal avec une diminution « d’impôt sur le revenu de 25 % (dans le cadre de l’IR-PME pour les foncières solidaires) », peut-on lire dans les colonnes du magazine économique.

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En 2024, près d’un million d’euros a déjà été collecté par Merci Prosper pour financer des parts de logements auprès d’une dizaine de seniors. L’objectif : accompagner une cinquantaine de propriétaires en 2025.

Les acquéreurs ne risquent-ils pas gros en se retrouvant face à deux vendeurs ? «Non, répond Thibault Corvaisier, une indivision conventionnelle est plus simple qu’une indivision successorale».


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