Acheter avant de vendre un bien immobilier : les 4 pièges du prêt relais à éviter absolument

Le prêt relais peut faciliter un achat immobilier… ou tout compliquer. Découvrez les 4 erreurs les plus fréquentes et comment les éviter pour ne pas transformer votre projet immobilier en cauchemar.

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Trouver la maison de ses rêves avant d’avoir vendu son logement actuel est une situation fréquente. Pour concrétiser leur projet, de nombreux secundo-accédants se tournent vers le prêt relais. Ce financement temporaire permet effectivement d’obtenir une avance sur la valeur du bien en vente, en attendant sa cession. Idéal pour pallier le décalage de trésorerie entre achat et vente, ce dispositif peut vite devenir un cauchemar s’il est mal anticipé. Voici les 4 pièges à éviter absolument pour réussir votre achat immobilier.

Qu’est-ce qu’un prêt relais ?

Le prêt relais est un crédit immobilier de courte durée (12 à 24 mois) accordé par une banque pour permettre l’achat d’un nouveau bien avant la vente de l’ancien. Il correspond en général à 60 à 80 % de la valeur estimée du bien à vendre.

Pendant la durée du prêt, l’emprunteur rembourse uniquement les intérêts (et l’assurance éventuelle), le capital étant remboursé dès que la vente est réalisée.

Piège n°1 : croire que le prêt relais est risqué par nature

Le prêt relais souffre d’une mauvaise réputation, souvent perçu comme « risqué ou anxiogène ». Mais selon Caroline Pasquereau, directrice marketing chez Empruntis, il est « surtout avantageux » pour qui l’utilise avec discernement. « Il permet de ne pas rater le bien coup de cœur, la perle rare ou tout simplement le toit dont on a besoin tout en prenant le temps de bien vendre ».

« En pratique, révèle l’experte, il ne court que sur quelques mois et le délai butoir des vingt-quatre mois est très rarement atteint ».

Piège n°2 : Mal estimer le bien à vendre ou ignorer les délais de vente

La clé d’un prêt relais réussi repose sur une estimation réaliste du prix de vente. « Les banques, qui avancent jusqu’à 80 % de la valeur du bien, réalisent une expertise poussée pour réduire les risques au maximum », observe Caroline Pasquereau. Une surestimation expose à des problèmes de revente et de remboursement.

Piège n°3 : vendre dans la précipitation

Beaucoup pensent que le prêt relais oblige à vendre rapidement. Or, il est conçu justement pour éviter de brader. Les banques prévoient un délai de 24 mois, souvent renouvelable. De quoi vous laisser suffisamment de temps devant vous.

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« Les banques mettent en place des alertes si la vente n’est pas conclue au bout de dix-huit mois », ajoute-t-elle. En cas de besoin, les établissements bancaires peuvent même prolonger l’échéance, « le temps de trouver la solution laplus adaptée».

« Surtout, explique Caroline Pasquereau, elles ne donnent leur accord que si le prix du logement à vendre est en phase avec le marché, l’emprunteur comme le prêteur ayant intérêt à ce que la transaction aboutisse dans les meilleures conditions. »

Piège n°4 : penser que le coût du prêt relais est prohibitif

Le taux d’un prêt relais est proche de celui d’un crédit immobilier classique à court terme, avec un écart de 10 à 20 points de base. De plus, seuls les intérêts et l’assurance sont à rembourser pendant la phase transitoire.

« Si le montant du prêt relais est inférieur à 80 % de la valeur du bien, les intérêts n’entrent pas dans le calcul du taux d’effort », indique Empruntis, qui accompagne et conseille les particuliers et les professionnels dans la recherche de financement de leurs projets depuis 2000.

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Avec un marché immobilier en reprise, le prêt relais s’affirme comme une solution fiable pour acheter sans attendre. Il reste accessible aux profils variés, pas seulement aux emprunteurs très aisés. « Le courtier […] reste le professionnel le mieux à même d’accompagner les particuliers vers la réussite de leur projet. » rappelle Caroline Pasquereau. En plus, il vous permet de ne pas passer par la case location.

« En plus d’éviter une période de location « à fonds perdu » ou un double déménagement, le prêt relais offre une vraie continuité dans le parcours résidentiel ».


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