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Considéré pendant des décennies comme l’un des placements les plus sûrs, l’immobilier locatif ne fait plus l’unanimité chez les petits propriétaires. Nombreux sont ceux qui choisissent aujourd’hui de vendre l’ensemble de leur patrimoine et d’en finir une bonne fois pour toutes avec l’investissement locatif. La raison ? Trop de contraintes, et pas assez de rentabilité à leurs goûts.
Immobilier locatif : faut-il tout vendre ? Ces petits propriétaires n’hésitent plus une seconde
Ce qui poussait autrefois à investir dans la pierre – stabilité, sécurité, revenus complémentaires – semble désormais remis en question. Pour beaucoup de bailleurs individuels, la « multiplication des contraintes et la hausse de la fiscalité changent la donne ».
Effectivement, les obligations se sont considérablement alourdies ces dernières années (diagnostics, normes environnementales, encadrement des loyers) au point d’en pâtir directement sur les bénéfices espérés.
À voirComment récupérer des centaines d’euros de taxe foncière grâce à ce mécanisme peu connuThierry, un Corrézien de 60 ans, n’a pas hésité une seconde à prendre la décision. « Je ne veux plus m’emmerder. C’est vraiment beaucoup trop de soucis pour peu de revenus », justifie-t-il son choix auprès du journal Le Figaro.
Après 25 ans d’investissement et un patrimoine aux alentours de «2,5 millions d’euros», l’entrepreneur a déjà réussi à vendre 5 de ses 15 logements. Et il prévoit de tout liquider sans le moindre regret.
Catherine, 66 ans, résidente en Île-de-France, a elle aussi commencé à vendre ses 8 appartements, pour partie hérités : « L’immobilier, ça ne paie plus et ce n’est pas une valeur sûre ! », confie-t-elle avec assurance.
Ce profil de propriétaires très vulnérable
Il faut savoir que bon nombre des petits bailleurs ont laborieusement économisé des années durant pour acquérir un bien immobilier, souvent dans le but de compléter de faibles revenus à la retraite.
À voirLe gouvernement serre la vis sur les crédits à la consommation, une nouvelle loi en préparationPour ce type de profil, quelques loyers impayés suffisent à déséquilibrer un budget déjà tendu, d’autant que ces revenus locatifs servent le plus souvent à rembourser un emprunt.
La situation devient d’autant plus critique que la loi reste très favorable aux locataires, avec des procédures d’expulsion longues et coûteuses.
La moindre dépense imprévue peut « le placer en position délicate », car il ne dispose pas toujours de trésorerie disponible. Seuls à gérer leur bien, ces propriétaires surveillent chaque dépense au plus près.
À voirTaxe foncière : « pourquoi je n’ai rien reçu alors que mes voisins ont déjà leur avis 2025 ? »Chez de nombreux petits propriétaires, une fois l’objectif de transmission ou de complément de retraite atteint, la recherche de tranquillité devient prioritaire. Gérer des travaux, des impayés ou des locataires récalcitrants n’est plus envisageable pour plusieurs d’entre eux, l’âge avançant.
Vers d’autres formes d’investissement
Plutôt que de sortir complètement de l’immobilier, certains se tournent désormais vers des formes d’investissement plus passives, comme les SCPI (Sociétés Civiles de Placement Immobilier), qui permettent de toucher des revenus sans gérer directement de biens.
D’autres préfèrent placer leur capital ailleurs, dans des produits financiers plus liquides ou directement dans l’économie réelle.