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Les SCPI (Sociétés Civiles de Placement Immobilier) restent l’un des placements préférés des Français à la recherche de rendement et de sécurité. Mais en 2025, à l’heure où le marché immobilier est secoué par des baisses de prix et des incertitudes sectorielles, sont-elles encore vraiment rentables ? Éléments de réponse.
Investir en SCPI : le jeu en vaut-il toujours la chandelle en 2025 ?
Avec un rendement moyen de 4,72 % en 2024, nettement supérieur à celui des fonds euros, les SCPI (Sociétés Civiles de Placement Immobilier) continuent d’attirer de nombreux épargnants. Mais face à un marché immobilier chahuté, peut-on encore considérer la SCPI comme un placement gagnant en 2025 ? La volatilité de certains actifs et la baisse des parts incitent à la prudence.
Dès les premiers mois de 2025, les analystes confirment une tendance : les SCPI jeunes et diversifiées tirent leur épingle du jeu. Grâce à la baisse des prix de l’immobilier, ces nouvelles SCPI « sont en position d’investir avec des valeurs d’immeuble plus faibles(…) donc un rendement locatif nettement meilleur que leurs aînées », explique Gilles Belloir,directeur général de Placement-direct.fr.
Certaines affichent déjà des performances supérieures à la moyenne, comme Iroko Zen avec 7,32 % en 2024, et pourraient encore progresser cette année, rapporte le site spécialisé MoneyVox. Corum Origin affiche aussi des rendements allant jusqu’à 6 %, bien au-dessus de la moyenne.
Conseils d’expert pour faire les bons choix
L’investissement en SCPI demeure donc pertinent, à condition de bien sélectionner le véhicule d’épargne. Les SCPI toujours rentables sont celles qui savent diversifier leur patrimoine, limiter leur exposition aux bureaux anciens, et profiter des opportunités actuelles du marché immobilier.
À voirComment récupérer des centaines d’euros de taxe foncière grâce à ce mécanisme peu connuÀ l’inverse, plusieurs SCPI plus anciennes ont vu la valeur de leur part baisser, comme Edissimmo (-9,9 %) ou Rivoli Avenir Patrimoine (-8,8 %), impactant leur attractivité.
« Il n’est pas à exclure que les baisses de prix enregistrées depuis 2024 continuent encore en 2025. Prudence donc. Le bon réflexe est d‘examiner le patrimoine de la SCPI avant d’investir », met en garde l’expert.
« S’il est toujours intéressant d’investir dans la pierre-papier, assure pour sa part Pierre-Antoine Burgala, directeur général d‘Iroko, l’épargnant aura tout intérêt à écarter les SCPI qui ont construit leur patrimoine massivement entre 2012 et 2021 ».
Elles sont plus exposées à des actifs aujourd’hui moins adaptés, notamment les « bureaux achetés cher hors d’usage aujourd’hui », peut-on lire dans MoneyVox.
À voirLe gouvernement serre la vis sur les crédits à la consommation, une nouvelle loi en préparation« Diversifier le portefeuille est une nécessité, abonde Faïz Hebbadj, président chez Norma Capital. Examiner la répartition des actifs immobiliers par rapport à la taille globale de la SCPI est essentiel. Un portefeuille composé d’un grand nombre d’immeubles à faibles tickets moyens (idéalement inférieurs à 10 millions d’euros) est le seul moyen de contenir le risque de perte en capital », estime ce dernier.
N’oubliez pas de jeter un œil sur le délai de jouissance
Autre point stratégique : le placement en SCPI via une assurance vie ou un PER reste une porte d’entrée accessible à de nombreux profils. Il permet de profiter de l’effet fiscal avantageux tout en percevant des revenus réguliers issus des loyers.
Attention toutefois au délai de jouissance. Avant de percevoir les premiers revenus, un épargnant peut attendre de 3 à 9 mois selon les SCPI.
Ce laps de temps influence directement sur la performance SCPI 2025 perçue la première année. Cela peut néanmoins jouer positivement si la SCPI est jeune et dynamique dans sa collecte et ses investissements, mais peut aussi retarder les gains si le portefeuille tarde à générer des loyers.
À voirTaxe foncière : « pourquoi je n’ai rien reçu alors que mes voisins ont déjà leur avis 2025 ? »En résumé, les SCPI peuvent encore être un placement gagnant en 2025, mais à condition de faire preuve de discernement.
