Immobilier 2025 : les obstacles grandissent pour les classes moyennes souhaitant devenir propriétaires

Le rêve de posséder un logement, toujours hors de portée pour de nombreuses classes moyennes !

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À l’heure où l’on parle, accéder à la propriété demeure un défi majeur pour les classes moyennes françaises. Selon un rapport de l’Institut Montaigne, cette situation résulte d’une combinaison de prix en forte hausse, de durées d’emprunt allongées et d’une offre de logements insuffisante, particulièrement dans les zones tendues. Les auteurs du rapport alertent : « La propriété se concentre désormais de plus en plus entre les mains des plus de 50 ans et des classes aisées », laissant les classes moyennes vulnérables face à cette crise.

Une hausse des prix qui éloigne le rêve immobilier

Les prix de l’immobilier ont bondi de 88 % en vingt ans. Pour acquérir un logement de 100 m² aujourd’hui, il faut compter en moyenne « 15 années de revenus, contre 10 ans en 2000 ». L’âge moyen du premier achat a également augmenté, passant de 30 ans en 1990 à plus de 33 ans actuellement.

Cette réalité complique l’accès à la propriété pour les ménages dont les « revenus dépendent avant tout du travail », révèle ce récent rapport publié par l’Institut Montaigne.

Le document souligne que 73 % des Français considèrent « qu’il est impératif d’être propriétaire avant la retraite ». Pourtant, cet idéal s’éloigne progressivement, créant « colère et frustration en raison de l’attachement singulier à la propriété », notent les auteurs.

Les limites des politiques publiques

La France consacre près de 40 milliards d’euros par an au logement, soit environ 1,5 % du PIB, un montant supérieur à la moyenne européenne. Cependant, seulement 1,1 milliard d’euros est spécifiquement dédié à l’accession à la propriété, via des dispositifs comme le prêt à taux zéro, le prêt social location-accession ou le prêt d’accession sociale.

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Selon le rapport, cette enveloppe est « insuffisante pour relancer un vaste mouvement » d’acquisition pour les classes moyennes.

Les contraintes administratives et le coût élevé des projets entravent également la mobilité résidentielle et freinent l’équilibre entre offre et demande. Les auteurs estiment que la politique du logement devrait davantage fluidifier le parc immobilier pour mieux répondre aux besoins des ménages.

Des solutions hybrides et flexibles

Pour redonner du pouvoir d’achat immobilier aux classes moyennes, le rapport propose de se pencher sur deux axes principaux :

  1. Augmenter l’offre immobilière : mobiliser le foncier public, lutter contre la vacance, accompagner la transformation de logements et réhabiliter des bureaux ou locaux vacants en logements.
  2. Promouvoir des dispositifs hybrides et alternatifs : démembrement de propriété, bail réel solidaire, propriété progressive ou partagée. Ces solutions permettent d’acquérir un logement à moindre coût ou sans apport personnel. Le rapport insiste : « L’accession à la propriété (…) doit davantage s’appuyer sur des dispositifs hybrides ou alternatifs ».

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