Chômage : les étrangers hors UE seront inscrits d’office à France Travail dès leur arrivée

Chômage des étrangers : le gouvernement impose une inscription automatique à France Travail dès leur arrivée sur le sol français.

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Pour favoriser l’insertion professionnelle des étrangers hors Union européenne arrivant en France, le gouvernement a décidé de rendre automatique leur inscription à France Travail, la nouvelle agence publique de l’emploi. Cette mesure, annoncée dans une circulaire diffusée le 26 juin 2025, est issue directement de la loi immigration adoptée en janvier 2024.

Une mesure pour lutter contre le chômage des primo-arrivants

Avec un taux de chômage de 16,4 % chez les étrangers non communautaires résidant légalement en France (contre une moyenne nationale de 7,4 %), l’enjeu est de taille. D’autant plus que « plus de 450 000 » postes demeurent « non pourvus », selon les chiffres avancés par les ministères de l’Intérieur et du Travail.

C’est dans ce contexte que les autorités ont décidé d’agir : désormais, tout étranger primo-arrivant disposant d’un titre de séjour temporaire sera inscrit d’office à France Travail dès qu’il signera le contrat d’intégration républicaine (CIR).

Jusqu’ici, cette démarche ne se faisait qu’à la fin d’un parcours d’apprentissage linguistique, et uniquement sur base volontaire.

Anticiper la loi de 2026 pour une intégration plus rapide

Le gouvernement ne souhaite pas attendre 2026 pour appliquer cette dynamique. La nouvelle circulaire demande déjà à l’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii) d’accompagner les étrangers ayant un niveau de français « proche du niveau A2 (intermédiaire) dans leur inscription immédiate à France Travail », relaie Le Progrès.

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Cela permettrait d’anticiper les effets de la loi immigration, qui imposera à compter du 1er janvier 2026 un niveau A2 écrit et oral pour l’obtention d’une première carte de séjour pluriannuelle.

Jusqu’ici, le contrat d’intégration républicaine prévoyait seulement une obligation de suivre des cours de français, sans qu’un résultat précis ne soit exigé. Cela change donc profondément l’approche : les résultats linguistiques deviennent une condition d’intégration professionnelle formelle. « L’objectif est de mobiliser ce potentiel de main d’œuvre présent sur le territoire ».

Un parcours adapté à chaque profil

Les primo-arrivants seront orientés selon leur niveau de maîtrise du français. Ceux qui atteignent déjà le niveau A1 bénéficieront d’un parcours d’insertion linguistique appliquée à l’emploi, avec des formations professionnelles en milieu de travail.

Ceux dont le niveau reste inférieur, précise le communiqué, pourront encore suivre des formations linguistiques de base avec l’Ofii, en vue d’intégrer France Travail plus tard.

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Enfin, la circulaire appelle les préfectures, France Travail et l’Ofii à « activer » tous « les leviers territoriaux, en lien avec les acteurs de la formation et de l’emploi, pour augmenter le taux d’activité des étrangers en situation régulière ».

Pour Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur : « Avant de régulariser les personnes en situation irrégulière, concentrons-nous sur l’insertion professionnelle des étrangers qui sont déjà en situation régulière et actuellement sans emploi. »


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