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La taxe foncière, c’est l’un des impôts les plus redoutés de la rentrée par les propriétaires. Et cette année encore, la facture s’annonce salée : plus de 1 000 euros en moyenne, selon les derniers chiffres. Pourtant, il existe plusieurs moyens légaux de réduire le montant à payer, à condition d’agir vite. Voici 4 astuces à connaître avant la date limite du 20 octobre.
1. Demander un dégrèvement si votre logement est resté vacant
Vous louez un bien, mais il est resté inoccupé plusieurs mois ? Vous pouvez demander un dégrèvement partiel de la taxe foncière, à condition que :
- le logement a été vacant durant au moins trois mois,
- elle soit indépendante de votre volonté,
- et qu’elle concerne tout ou partie du logement normalement louable.
Mais « attention, rappelle le fisc, ce dégrèvement n’est pas accordé d’office. Vous devez en faire la demande au centre des Finances publiques où se situe votre bien concerné. »
Cette demande doit être déposée avant le 31 décembre de l’année suivant celle où le logement est resté vide. Exemple : si votre bien a été inoccupé de mars à juin 2025, vous avez jusqu’au 31 décembre 2026 pour faire votre demande.
2. Profiter du plafonnement pour les revenus modestes
Vous avez de faibles revenus ? Sachez que la loi prévoit un plafonnement de la taxe foncière à 50 % de vos revenus. Concrètement, si votre impôt dépasse cette proportion, vous pouvez demander à bénéficier d’un dégrèvement.
Ce dispositif s’adresse aux foyers dont le revenu fiscal de référence 2024 ne dépasse pas :
- 29 815 € pour la première part,
- + 6 966 € pour la première demi-part,
- + 5 484 € à partir de la deuxième demi-part.
Là encore, la démarche doit être effectuée auprès de votre centre des impôts avant le 31 décembre. « Il faut faire la demande dès réception de votre avis d’imposition », recommande l’administration fiscale.
3. Bénéficier d’une exonération temporaire après des travaux
Vous avez réalisé des travaux importants dans votre bien ? Vous pouvez obtenir une exonération de taxe foncière pendant deux ans après leur achèvement. Cela concerne aussi bien les constructions nouvelles, les reconstructions, ou certains changements d’usage (par exemple transformer une grange en habitation).
À voirPourquoi le prix du café coûte 37 % plus cher qu’il y a un an ?De plus, certaines communes proposent une exonération de trois ans si vous avez entrepris des travaux d’économie d’énergie. Pour cela, le montant des dépenses doit dépasser 10 000 € sur une année ou 15 000 € sur trois ans. Renseignez-vous directement auprès de votre mairie ou de votre centre des impôts local, car la décision dépend des collectivités territoriales.
4. Vérifier si vous êtes éligible à une exonération automatique
Enfin, certaines personnes sont totalement exonérées de taxe foncière, sans même avoir à faire de démarche. C’est le cas des titulaires de l’ASPA (allocation de solidarité aux personnes âgées), des bénéficiaires de l’AAH (allocation aux adultes handicapés) et des personnes âgées de plus de 75 ans, si leurs revenus ne dépassent pas les plafonds fixés.
Les seniors âgés de 65 à 75 ans peuvent aussi bénéficier d’un dégrèvement automatique de 100 euros, sous conditions de revenus. Les personnes en maison de retraite y ont également droit, tant que leur logement principal reste libre de toute occupation.