Hausse de la CSG à 9,2 % pour les retraités : êtes-vous concerné par cette perte de revenus ?

CSG en hausse pour 50 % des retraités : combien allez-vous perdre chaque mois ?

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Une hausse de la contribution sociale généralisée (CSG) plane sur les pensions des retraités. Si vous percevez une retraite confortable, vous pourriez être directement concerné par cette mesure prévue dans le cadre de la réforme des retraites. Les profils visés, les pertes estimées, et les options pour réagir… Plus de détails ici.

Qui est concerné par la hausse de la CSG à 9,2 % ?

La mesure envisagée tend à aligner le taux de CSG des retraités les plus aisés sur celui des actifs, soit 9,2 %, contre 8,3 % actuellement. Une seconde tranche passerait de 6,6 % à 7,5 %. Environ 5,1 millions de retraités seraient concernés, soit 30 % des retraités en France, les 50 % les plus riches.

Les retraités aux revenus modestes (soumis au taux réduit ou exonérés) et les foyers dont le revenu fiscal de référence reste sous les seuils définis vont y échapper. Mais attention, “ne vous fiez pas uniquement à votre pension brute : c’est le revenu fiscal global qui détermine votre taux de CSG. Une pension confortable combinée à des revenus locatifs, par exemple, peut vous faire basculer.”

Qu’est-ce que ça changera pour vous ?

Une hausse de 0,9 point sur la CSG représente déjà une ponction mensuelle importante pour certains retraités. En guise d’exemple, prenons le cas d’un retraité gagnant 2 500 € brut par mois, cette personne verrait ses prélèvements passer de 207,50 € à 230 €. Cela équivaut à 270 € de perte par an.

Un couple percevant 3 800 € brut subirait, quant à lui, une perte de 34,20 € par mois, soit 410,40 € annuellement. Des montants loin d’être négligeables pour un foyer à faible pouvoir d’achat.

Une mauvaise nouvelle en cache une autre : la sous-indexation

L’augmentation de la CSG pourrait s’accompagner d’une sous-indexation des pensions de l’ordre de 0,8 point en dessous de l’inflation en 2026 et de 0,4 point de moins jusqu’en 2030. Cela veut dire que vos revalorisations annuelles ne compenseront pas la hausse du coût de la vie, ce qui n’est pas une bonne nouvelle pour les premiers concernés.

Des compensations partielles, mais insuffisantes

Le texte suggère une suppression de la cotisation maladie de 1 % sur les pensions complémentaires, soit un gain global de 900 millions d’euros pour les anciens salariés du privé. Mais cette mesure ne compensera malheureusement pas les hausses de CSG ni la sous-indexation.

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Pour éviter cette perte de revenus, vous pouvez réduire temporairement certains revenus déclarés (revenus fonciers, placements) et actualiser vos données fiscales (situation familiale, enfants à charge…). Mais cela ne marchera que si vous êtes proche d’un seuil de basculement. Pensez aussi à vérifier votre taux de CSG réel auprès des impôts.

Une décision en débat tendu

Cette proposition de hausse s’inscrit dans le projet d’équilibre des retraites d’ici 2030. Le déficit projeté est de 6,6 milliards d’euros. Le gouvernement a rejeté toute augmentation des cotisations salariales et patronales, misant sur l’effort des retraités les mieux lotis.

« Nous serons là pour défendre les intérêts des salariés et aboutir sur la pénibilité et les retraites des femmes », affirme Pascale Coton, vice-présidente de la CFTC.


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