Cette assurance unique échappe à la hausse des tarifs en 2026 : une bonne nouvelle pour votre crédit immobilier

Contrairement à l’auto, la santé ou l’habitation, cette assurance de prêt voit ses tarifs stables voire en baisse.

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Bonne nouvelle pour les emprunteurs : alors que vos assurances auto, habitation et santé continuent de s’envoler en 2026, l’assurance de prêt immobilier suit une trajectoire inverse. Grâce à la Loi Lemoine de 2022, ce contrat voit ses tarifs stables, voire en baisse, une exception rare dans le paysage assurantiel français.

Pourquoi les autres assurances augmentent-elles ?

Sur les dix dernières années, les tarifs ont grandement augmenté : « +16 % pour l’auto, +35 % pour l’habitation et +50 % pour la santé ». Les causes ? Les sinistres climatiques, comme les tempêtes, les inondations ou la grêle, mais aussi l’inflation et la hausse de la valeur des biens assurés.

Samuel Bansard, expert chez Meilleurtaux, précise : « Les événements climatiques de fréquence et d’intensité plus fortes augmentent le coût du risque malgré quelques signaux positifs. Par exemple, les dégâts des eaux sont en baisse. »

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Les phénomènes climatiques récents confirment cette tendance. « Les orages de grêle coûtent cher. Celui de mai 2025 à Paris a généré 196 millions d’euros de dommages auto et plus de 61 000 sinistres auto déclarés », note Assurland, ajoutant que « la CCR (Caisse Centrale de Réassurance) prévoit un doublement des sinistres liés au climat d’ici 2050 » et une multiplication par trois du « coût des sécheresses, pour atteindre 43 milliards d’euros cumulés sur la période 2020‑2050 ».

Néanmoins, Olivier Moustacakis, cofondateur d’Assurland, tempère : « Les hausses devraient être plus modérées » qu’en 2025. Pour l’assurance auto, une augmentation de 4 à 5 % est envisagée.  Samuel Bansard explique : « En auto, la hausse de la sinistralité et du coût d’indemnisation tant sur le matériel que sur le corporel alimentent l’augmentation des tarifs ».

Pour l’habitation, la hausse prévue oscille entre 6 et 7 %, et pour l’assurance santé entre 3 et 4 %. Dans ce secteur, l’impact des frais non pris en charge par l’Assurance maladie obligatoire, le fameux « ticket modérateur est passé de 30 à 40 % en 2024, représentant environ 1 milliard d’euros » supporté par les assureurs.

L’assurance emprunteur : la seule exception à la règle

Pour votre crédit immobilier, la situation est différente. La Loi Lemoine a favorisé la concurrence entre assureurs alternatifs et bancaires, entraînant une baisse des prix. Entre 2020 et 2025, cette réduction a atteint en moyenne 27 %, et jusqu’à 35 % pour les emprunteurs de plus de 45 ans.

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Christophe Boiché, directeur des assurances chez Meilleurtaux, confirme : « Avec la Loi Lemoine, l’arrivée de nouveaux acteurs a eu pour conséquence une baisse tarifaire. Même les groupes bancaires ont revu leurs tarifs à la baisse sur certains segments. »

Une assurance moins risquée pour les assureurs

Contrairement à la santé ou l’auto, l’assurance emprunteur ne subit pas la même pression sur les coûts. La sinistralité diminue grâce à l’allongement de l’espérance de vie : en 2024, elle atteint 80,1 ans pour les hommes et 85,7 ans pour les femmes, selon le Centre d’Observation de la Société. Cette stabilité rassure les assureurs et limite le besoin d’augmenter les tarifs.


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