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Dès ce mois de juin, tous les assurés devront présenter leur carte Vitale — physique ou via l’application mobile — pour bénéficier du tiers payant en pharmacie. Cette mesure, imposée par l’Assurance-maladie, entend favoriser un renforcement du contrôle des délivrances de médicaments à risque ou à forte valeur, et à enrayer les fraudes de plus en plus fréquentes.
Changement des règles
Désormais, il ne sera plus possible de bénéficier du tiers payant sans montrer sa carte Vitale. Cette obligation concerne toutes les pharmacies de France et s’applique de manière générale, mais elle cible tout particulièrement les traitements sensibles comme les médicaments à base de stupéfiants, certains antidiabétiques ou encore les boîtes dépassant 300 € TTC.
L’objectif est « d’améliorer la traçabilité du parcours de soins », éviter les trafics et assurer que les remboursements soient correctement attribués. Comme l’indique la Caisse nationale d’Assurance maladie (Cnam), cette mesure « favorise le bon usage du système de santé, sécurise davantage la délivrance de médicaments sensibles et/ou coûteux » et « limite la fraude ».
Une décision encadrée par la nouvelle convention pharmaceutique
Ce dispositif est prévu dans l’article 11 de l’avenant 1 à la convention pharmaceutique, signé entre l’Assurance-maladie et les syndicats de pharmaciens. Il prévoit que les pharmaciens exigent systématiquement la présentation de la carte Vitale avant d’activer le tiers payant, notamment pour les médicaments les plus exposés aux détournements.
En parallèle, une campagne nationale d’information est lancée. Des affiches explicatives sont mises à disposition des officines pour informer les patients de cette nouvelle exigence.
À voirFrais kilométriques bloqués : 800 enseignants obligés de payer leurs déplacements eux-mêmes, jusqu’à 500 € par moisCette communication entend effectivement instaurer un nouveau réflexe : « sensibiliser les assurés à l’importance » de toujours avoir sa carte Vitale sur soi.
Un levier contre les abus du système de santé
« Se soigner, c’est aussi agir avec responsabilité. Chacun a un rôle à jouer dans la préservation de notre système de santé, appelle Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles. Présenter sa carte Vitale en pharmacie, c’est un geste simple, mais essentiel pour un accès équitable, rapide et sécurisé aux soins et pour lutter fermement contre les abus ».
Et Thomas Fatôme, directeur général de l’Assurance Maladie, d’ajouter que : « la carte Vitale est un outil essentiel pour garantir la prise en charge rapide des soins et pour faciliter les remboursements. Elle permet par ailleurs un meilleur suivi du patient par les professionnels de santé grâce à l’accès à son Dossier Médical Partagé. » Cette nouvelle obligation prône « un système de santé plus efficace, plus sûr, et (surtout) solidaire ».
Quelques exceptions pour les publics les plus fragiles
Malgré cette règle stricte, des dérogations encadrées sont prévues,/strong> « pour des nourrissons de moins de 3 mois » et « les résidents en Ehpad », souligne la Cnam.