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Louer son logement sur Airbnb ou une autre plateforme peut générer de beaux revenus, mais cela n’est pas sans risque. Le cauchemar des propriétaires : voir leur bien squatté à l’issue d’une location. Contrairement à une intrusion classique, le squatteur Airbnb est entré légalement dans le logement, avec vos clés. Il refuse ensuite de partir, peut changer la serrure ou transférer les compteurs à son nom. Dans ce cas, la procédure d’expulsion est longue et coûteuse, car la loi anti-squat de 2023 ne s’applique pas. Comment s’en prémunir ? Voici les bons réflexes à adopter.
Repérer un profil suspect avant la réservation
La vigilance doit toujours être de mise lors du choix de vos locataires. Soyez attentif au moindre détail : un compte récemment créé, comportant peu d’informations sur le futur locataire, doit éveiller vos soupçons.
Une photo de profil floue, un pseudonyme, ou une demande de réservation faite par une tierce personne sont également très suspects. Méfiez-vous aussi des échanges confus, des questions étranges sur la présence de voisins, ou encore d’un séjour exceptionnellement long pour une location saisonnière. Fiez-vous à votre instinct. Si un profil vous paraît douteux, il est préférable de refuser la réservation.
Bien gérer les réservations sur la plateforme
Évitez la réservation automatique qui vous empêche de vérifier l’identité du voyageur. Conservez vos échanges via la plateforme pour bénéficier de son système de contrôle et de son assistance en cas de litige.
Refusez de louer “hors plateforme” pour économiser les frais : c’est la porte ouverte aux mauvaises surprises.
Vérifier l’identité du locataire
Exigez une pièce d’identité en bonne et due forme et assurez-vous qu’elle correspond bien au profil du locataire. Cette simple précaution suffit généralement à décourager la plupart des fraudeurs. En cas de doute, n’hésitez pas à contacter le service client de la plateforme pour obtenir un avis.
Sécuriser le séjour avec un contrat et une caution
Pensez à rédiger un contrat de location saisonnière. Il prouve noir sur blanc la durée prévue du séjour et peut servir de base si le locataire dépasse la date. Rappel : en location meublée touristique, un même client ne peut pas rester plus de 90 jours consécutifs.
À voirArnaque à l’assurance retraite : attention au faux email sur un « trop perçu » de votre pension !Demandez une caution : les squatteurs d’Airbnb cherchent souvent à dépenser le moins possible. Cette garantie financière peut suffire à les dissuader.
Installer des systèmes de dissuasion
Pour la sécurité de votre logement, n’hésitez pas à faire installer des caméras extérieures, serrures connectées avec codes temporaires qui expirent après le séjour.
Que faire en cas de squat malgré tout ?
Si votre bien est occupé illégalement, ne tentez surtout pas de vous faire justice vous-même : expulser manu militari un squatteur est passible de 3 ans de prison et 30 000 € d’amende. La seule voie légale est de saisir un avocat qui demandera l’expulsion devant un juge.
Vérifiez aussi votre assurance habitation : de nombreux contrats incluent une protection juridique qui prend en charge une partie des frais et vous donne accès à des conseils spécialisés.