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The Guardian a récemment révélé un usage inquiétant de l’intelligence artificielle (IA) sur la plateforme Airbnb. Une jeune femme londonienne, étudiante, a été faussement accusée par un propriétaire d’avoir causé près de 13 770 € de dommages dans un logement new-yorkais… à l’aide de photos trafiquées par IA.
Des accusations de dégâts… mais des preuves numériques manipulées
Après un séjour de sept semaines dans un appartement à Manhattan, la locataire n’en revient pas que son hôte réclame plus de 13 000 euros pour d’importants dégâts qu’il lui impute : matelas souillé, table basse fissurée, appareils électroménagers endommagés… Autant de dommages que la jeune femme affirme ne pas avoir causés.
Pour étayer ses accusations, le propriétaire a transmis à Airbnb une série de clichés censés montrer l’état dégradé du logement. La plateforme de réservation de logements lui donne raison et demande à la cliente de rembourser 5 314 livres sterling (environ 6 097 €).
À voirCrescendo FDJ : le nouveau jeu qui peut vous faire gagner jusqu’à 700 000 € chaque samediEn s’y penchant, la Britannique remarque plusieurs incohérences sur les photos : déjà les fissures sur la table changent d’une image à l’autre, certains éléments semblent visuellement générés. Elle comprend alors que ces preuves ont été créées à l’aide d’un outil d’intelligence artificielle.
« Airbnb a non seulement omis d’identifier cette manipulation évidente, mais a complètement ignoré mes explications et les preuves évidentes que les photos étaient fabriquées », confie-t-elle au Guardian.
Premiers refus d’Airbnb… puis rétractation après médiatisation
Après les nombreuses tentatives pour contester l’accusation, la plateforme maintient sa position, s’appuyant sur « une étude attentive des photos ». Ce n’est qu’après que The Guardian s’est emparé de l’affaire qu’Airbnb se ravise.
La cliente reçoit d’abord une proposition de remboursement partiel (854 livres), qu’elle refuse. Finalement, elle obtient le remboursement total de son séjour, ainsi que le retrait de l’évaluation négative laissée par l’hôte.
À voirChocolat : cette tablette culte a vu son prix bondir de 24 % en seulement quelques mois !« Étant donné la facilité avec laquelle de telles images peuvent désormais être générées par l’IA et apparemment acceptées par Airbnb malgré les enquêtes, il ne devrait pas être si facile pour un hôte de s’en tirer en falsifiant des preuves de cette manière », ajoute-t-elle dans le quotidien britannique.
Un avertissement pour les plateformes et les assurances
Le propriétaire, pourtant qualifié de « Superhôte » sur Airbnb, a reçu un simple avertissement. Il ne sera exclu de la plateforme qu’en cas de récidive. Selon The Guardian, certaines compagnies d’assurances constatent également une hausse des fraudes aux dommages via des images générées par IA.
Un responsable d’un cabinet spécialisé en criminalité économique indique : « Les entreprises ont décidé que les images ne pouvaient plus être prises au pied de la lettre. »
