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Le prix de certaines marques de tablette de chocolat a littéralement explosé. C’est le cas de cette référence incontournable des rayons, constaté par le spécialiste de la consommation, Olivier Dauvers. En seulement huit mois, son prix a effectivement grimpé de 24 %, passant de 1,89 € à 2,34 €, révèle l’infographie dévoilée sur le site de l’expert. Et si l’on remonte un peu plus loin, la hausse est encore plus impressionnante : +81 centimes en trois ans. Sur un produit vendu environ 1,50 € à l’époque, c’est une envolée que les consommateurs ressentent clairement.
Hausse du chocolat : le prix de cette tablette phare explose de 24 % !
« La tablette de chocolat est-elle en passe de devenir un produit de luxe?« , ne peut même s’empêcher de se demander Olivier Dauvers, dans l’un de ses articles parus sur son site.
« À en juger par l’évolution des prix en rayon, la réponse est “oui”, répond-il lui-même à la question. Lindt Noir Intense, par exemple. L’une des stars des linéaires. En 8 mois, la tablette s’est envolée de 24 %, chiffre-t-il. » Si votre tablette de chocolat préférée coûte 20 à 30 % plus cher qu’avant, ce n’est pas qu’une impression.
La principale explication, c’est le cours du cacao, la matière première essentielle du chocolat. Depuis 2024, son prix a connu une vraie flambée à cause d’une sous-production mondiale.
À voirRamasser gratuitement fruits et légumes dans les champs : le glanage fait son grand retour en FranceLe cacao, qui se négociait historiquement autour de 3 000 dollars la tonne, a atteint un record de 12 900 dollars en décembre 2024. Une hausse spectaculaire due à plusieurs facteurs : des conditions climatiques défavorables en Afrique de l’Ouest, une rémunération faible des planteurs et une baisse des stocks mondiaux.
Résultat : les fabricants ont répercuté ces coûts sur les tablettes vendues en supermarché. Pourtant, depuis début 2025, le cours du cacao a chuté de moitié. Mais les prix, eux, ne redescendent pas.
“On appelle ça l’effet retard. Effet compréhensible : le cacao des tablettes d’aujourd’hui n’a pas été acheté hier. Mais quand l’effet retard dure, alors il devient effet d’aubaine. Et c’est toujours tentant pour une marque de maintenir ses prix, même après la flambée”, explique le spécialiste de la consommation.
Les marques profitent-elles de la situation ?
C’est toute la question. Si certaines marques semblent maintenir leurs prix malgré la baisse du cacao, d’autres commencent à ajuster. Les marques de distributeurs, souvent moins dépendantes du marketing, réagissent plus vite à l’évolution des cours.
Exemple concret : la tablette de chocolat noir dessert Top Budget (Intermarché) a vu son prix baisser de 2 %, passant de 1,65 € à 1,61 € entre avril et octobre. Ce n’est pas encore une révolution, mais c’est plutôt encourageant.
À voirZFE en France : la fin des zones à faibles émissions est-elle vraiment pour bientôt ?Les grandes marques, elles, prennent plus de temps. En attendant, le chocolat pourrait bien devenir, pour un moment encore, un petit luxe du quotidien.
Une éclaircie possible à l’horizon 2026 ?
La bonne nouvelle, c’est que la tendance pourrait s’inverser à moyen terme. La Côte d’Ivoire, premier producteur mondial (40 % des volumes), a relevé le prix d’achat aux planteurs à 4,26 € le kilo, contre 2,74 € en 2024.
Le Ghana, deuxième producteur (20 %), a pris la même décision. Avec une météo plus clémente et des récoltes meilleures, les prix du cacao pourraient se stabiliser, ce qui finirait par se voir sur le prix des tablettes.
Et les autres produits ?
Le chocolat n’est pas un cas isolé. Le café a, lui aussi, subi une flambée spectaculaire : +37 % en un an.
Aujourd’hui, il faut compter 10,59 € pour 500 g, contre 6,79 € il y a trois ans. Là encore, les causes sont similaires : sécheresses au Brésil, inondations en Colombie, vagues de chaleur au Vietnam… La météo pèse lourdement sur les récoltes et, donc, sur nos additions.
À voirCrescendo FDJ : le nouveau jeu qui peut vous faire gagner jusqu’à 700 000 € chaque samediD’ici 2026, les consommateurs pourraient enfin retrouver le goût du chocolat sans avoir l’amertume du ticket de caisse.
