Tomates espagnoles et marocaines : révélations inquiétantes de l’UFC-Que Choisir

Tomates espagnoles et marocaines : l’étude qui alerte sur leur forte teneur en pesticides. Faut-il en arrêter d’acheter ?

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Faut-il boycotter les tomates venues d’Espagne ou du Maroc ? Selon la dernière étude en date de l’UFC-Que Choisir, la réponse mérite réflexion. L’association de défense des consommateurs a analysé les résultats de contrôles réalisés par les autorités françaises entre 2019 et 2022 sur près de 200 échantillons de tomates. Et les conclusions sont sans appel : les tomates importées, surtout celles non biologiques, présentent une contamination nettement plus élevée aux pesticides.

Des taux de pesticides très au-dessus des moyennes françaises

En moyenne, plus de 80 % des tomates espagnoles et plus de la moitié des marocaines testées contenaient plusieurs résidus de pesticides, nous dévoile l’UFC-Que Choisir. En comparaison, seules 15 % des tomates françaises affichaient de telles traces.

Le constat devient encore plus préoccupant lorsqu’on s’intéresse aux molécules classées comme perturbateurs endocriniens ou cancérogènes suspectés par l’Union européenne : près de 40 % des tomates importées en renfermaient, contre seulement 6 % des tomates françaises.

Qu’elles soient cerises, grappes ou rondes, les tomates étrangères sont donc davantage exposées à des substances dangereuses pour la santé. Et cela ne concerne pas que la saison hivernale :  « toutes les variétés, achetées à n’importe quel moment de l’année », déplore l’association de défense des consommateurs.

Pourquoi ces différences sont-elles si fortes ?

Ces écarts s’expliquent par des réglementations agricoles moins strictes dans certains pays exportateurs. En Espagne comme au Maroc, plusieurs substances interdites en France continuent d’être utilisées dans les serres intensives en vue d’un rendement maximal à moindre coût.

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Voilà d’ailleurs qui explique leurs prix imbattables dans les rayons, parfois moins d’un euro la barquette, mais un impact environnemental et sanitaire lourd.

Selon l’enquête de l’UFC-Que Choisir, ces productions reposent sur des conditions sociales préoccupantes : salaires très bas (moins de six euros de l’heure), manque d’équipements de protection lors de l’épandage des produits chimiques (en l’occurrence des pesticides) et gestion défaillante de l’eau dans des régions déjà touchées par la sécheresse.

« Dans certaines exploitations, les ouvriers travaillent sans gants ni masques », regrette un représentant de l’association.

Et les tomates bio dans tout ça ?

C’est la bonne nouvelle : aucun résidu dangereux n’a été retrouvé sur les tomates bio, quelle que soit leur origine. Le label biologique reste le meilleur choix autant pour la santé que l’environnement.

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Cependant, l’UFC-Que Choisir précise que le bio ne protège pas toujours des dérives sociales ou écologiques, notamment sur la consommation d’eau et le transport longue distance.

Comment bien choisir ses tomates ?

Pour limiter les risques, privilégiez les tomates bio, locales et de saison. Les circuits courts, comme les AMAP ou les marchés de producteurs, permettent aussi d’accéder à des produits plus sûrs et plus transparents.

Les labels “Tomates de France” et “Label Rouge” offrent par ailleurs certaines garanties : contrôles après récolte, limitation des traitements chimiques et délais de livraison réduits.


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