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Vous avez constaté une fissure sur votre pare-brise ? Avant de foncer chez le premier réparateur trouvé sur Google, méfiez-vous. Derrière une simple réparation peut se cacher une pratique bien plus coûteuse : le remplacement abusif du pare-brise, parfois encouragé par des garages peu scrupuleux. On vous en dit plus sur ce fléau.
Un sinistre courant… et une dérive qui coûte cher
Selon France Assureurs, le bris de glace est le sinistre automobile le plus fréquent, représentant 35 % des déclarations en 2024. En apparence banal, ce type d’incident favorise désormais les abus.
L’Olivier Assurance tire la sonnette d’alarme : « on observe chez certains réparateurs non agréés une tendance disproportionnée au remplacement complet du pare-brise, même lorsque la réparation est techniquement et légalement possible ».
À voirRetraite : que changerait vraiment une suspension de la réforme pour votre génération ?Or, cette décision peut s’avérer coûteuse. Le remplacement d’un pare-brise peut très vite atteindre 800 euros dans un garage non agréé, contre environ 600 euros chez un partenaire assurance. À titre de comparaison, une simple réparation par injection de résine revient à une centaine d’euros seulement.
Pourquoi certains garages poussent au remplacement
Depuis la libéralisation du marché en 2014, les automobilistes peuvent choisir n’importe quel réparateur, agréé ou non. Conséquence : la concurrence s’est intensifiée. Pour attirer de nouveaux clients, certains garages misent sur des cadeaux alléchants : trottinettes électriques, consoles de jeux ou cartes cadeaux.
Mais attention, ces « bons plans » dissimulent souvent des surfacturations. « Derrière un cadeau, il peut y avoir une surfacturation qui finit par impacter tous les assurés », rappelle Julien Bouverot, Directeur Général de L’Olivier Assurance.
En d’autres termes, ce que le garage offre d’une main, il le récupère de l’autre — via les factures payées par les compagnies d’assurance, qui finissent par répercuter les hausses sur les primes de tous les conducteurs.
Réparer, c’est plus économique et plus écologique
Réparer plutôt que remplacer, c’est aussi un geste pour la planète. D’après le rapport Développement responsable 2023 de Carglass, la réparation d’un pare-brise permet de réduire de 80 % les émissions de carbone. Elle nécessite moins de matériaux, moins de transport et moins d’énergie qu’un remplacement complet.
À voirComment savoir s’il est temps de rallumer votre chauffage ?C’est aussi plus rapide : en une heure environ, votre pare-brise peut être consolidé sans démontage complet. Et surtout, cela évite d’alourdir inutilement votre dossier d’assurance.
Un petit impact peut vite s’agrandir sous l’effet du froid, de la chaleur ou d’un nid-de-poule. Il vaut donc mieux intervenir sans tarder.
Contactez votre assureur dès l’incident. Il vous orientera vers un réparateur agréé (Carglass, Mondial Pare-Brise, France Pare-Brise…) avec des tarifs transparents et sans avance de frais.
À voirVoiture à la fourrière ? Voici comment la récupérer plus vite grâce à cette nouvelle démarche en ligneVérifiez la taille et la position de l’impact. « Vous pouvez réparer votre pare-brise lorsque l’impact est inférieur à une pièce de deux euros. Il faut également qu’il soit situé hors de votre champ de vision, notamment au niveau du volant. Il ne doit pas non plus être proche des bords, car cela risque d’impacter la résistance globale du pare-brise. Enfin, avec plus de trois impacts, il faut opter pour le remplacement », détaille Julien Robin.
Et Julien Bouverot de conclure : « Nous encourageons nos clients à privilégier la réparation quand elle est possible, plus économique et plus respectueuse de l’environnement. Notre rôle est de leur donner les clés pour faire un choix responsable et éviter les mauvaises surprises. »
