Demande d’APA : 6 inconvénients à connaître absolument avant de vous lancer

Avant de faire une demande d’APA pour un proche âgé, lisez ceci ! Cela vous évitera les erreurs dès le départ.

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Si l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) peut sembler être la solution idéale pour accompagner un proche âgé en perte d’autonomie, elle présente des inconvénients souvent méconnus. Le problème, c’est que beaucoup d’entre les bénéficiaires le découvrent trop tard. Tour d’horizon sur les 6 pièges à connaître, avant de faire votre demande, pour éviter les mauvaises surprises.

L’allocation personnalisée d’autonomie peut être sollicitée pour financer un maintien à domicile ou un séjour en établissement spécialisé.

1. Des démarches complexes et chronophages

L’une des premières difficultés auxquelles sont confrontés les demandeurs de l’APA est la complexité de la procédure administrative. La demande nécessite de remplir un formulaire de cinq pages, accompagné de nombreux documents justificatifs : pièce d’identité, avis d’imposition, RIB, certificat médical, etc.

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Des formalités qui peuvent très vite décourager une personne âgée ou un proche aidant, qui devra gérer la collecte et l’envoi des pièces nécessaires.

De plus, la procédure varie selon les départements, certaines démarches devant être faites en ligne, tandis que d’autres nécessitent des déplacements physiques. Ce qui peut être problématique pour les personnes ayant des difficultés à se déplacer.

2. Un délai d’attente long pour l’attribution de l’aide

Une fois la demande d’APA envoyée, il faut ordinairement patienter plusieurs mois avant d’obtenir une réponse. Après la soumission du dossier, l’équipe médico-sociale doit effectuer une évaluation des besoins de la personne âgée. Cette démarche prend du temps.

Sans compter qu’elle sera suivie par l’élaboration d’un plan d’aide, qui peut être réajusté. Ce long délai d’attente peut se révéler un vrai inconvénient, surtout pour les seniors dont l’état de santé requiert une prise en charge rapide. Ce temps d’incertitude quant à la date d’attribution de l’aide n’est pas toujours évident à vivre.

3. Des critères d’éligibilité parfois stricts

L’APA est certes destinée aux personnes âgées de 60 ans ou plus, cela n’empêche pas que certains seniors se retrouver exclus du dispositif. Si la personne est évaluée dans les groupes iso-ressources (GIR) 5 ou 6, qui désignent un faible degré de dépendance, elle ne pourra pas bénéficier de cette aide, malgré des besoins d’accompagnement.

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Par ailleurs, les personnes sous certaines pathologies, comme des maladies neurodégénératives précoces, peuvent se retrouver en dehors des critères d’éligibilité.

4. Un montant d’APA insuffisant pour couvrir les besoins

Le montant de l’APA est calculé en fonction du degré de dépendance de la personne, mais il reste plafonné et peut ne pas être suffisant pour supporter tous les frais liés à la dépendance.

Il arrive que les frais pour l’aide à domicile, le matériel médical ou l’aménagement du logement peuvent dépasser le montant de l’allocation. Le montant varie selon le niveau de dépendance (GIR), mais même les personnes les plus dépendantes peuvent se retrouver avec un reste à charge important, si elles ont des revenus modestes.

5. Incompatibilité avec d’autres aides

Une autre contrainte de l’APA ? Elle n’est pas cumulable avec d’autres aides. Par exemple, elle ne peut être perçue en même temps que la prestation de compensation du handicap (PCH) ou certaines aides des caisses de retraite.

Aussi, pensez à bien vérifier les autres prestations existantes avant de faire une demande d’APA, afin de ne pas se retrouver dans une situation où l’aide financière nécessaire serait partiellement ou entièrement supprimée.

6. Tensions possibles avec les aidants familiaux

L’APA peut générer des tensions au sein des familles. Lorsque l’allocation est utilisée pour salarier un proche comme aidant familial, cela peut provoquer des disputes sur l’équité entre les différents membres de la famille, notamment par rapport au rôle de chacun.

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Le fait de faire appel à des services à la personne professionnels, financés par l’APA, peut changer les habitudes familiales, surtout si les proches s’occupaient jusque-là de la personne sans être rémunérés.


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