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Comme défini sur service-public.fr, l’allocation aux adultes handicapés (ou AAH) s’adresse tout particulièrement aux personnes « en situation de handicap et avec de faibles ressources ». Elle sert à « garantir un revenu minimal pour faire face aux dépenses du quotidien ». Reste à savoir : peut-on toucher l’AAH en complément de sa pension de retraite ? Voici les éléments clés à connaître.
Conditions pour toucher l’AAH
L’allocation aux adultes handicapés (AAH) bénéficie à environ 1,3 million de personnes en France. Cette aide financière est destinée aux personnes présentant un taux d’incapacité d’au moins 50 %, fixé par la Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH).
Pour avoir droit à ce revenu minimal, les bénéficiaires doivent, sous condition notamment d’une résidence d’au moins neuf mois sur le territoire français, disposer d’un plafond de ressources qui n’excède pas les 1 033,32 euros par mois — correspondant au montant de l’AAH.
Le cumul possible pour les personnes avec un taux d’incapacité supérieur à 80 %
La grande question est de savoir si l’AAH peut être cumulée avec la pension de retraite, spécifiquement pour les personnes âgées qui quittent la vie active.
À voirRetraite : 2 millions de pensionnés dans le viseur de la Cour des comptes, qui est concerné ?Pour les personnes dont le taux d’incapacité est supérieur à 80 %, il est possible de continuer à percevoir l’AAH en complément de la pension de retraite. En effet, cette aide peut être maintenue après l’âge légal de départ à la retraite. Le site officiel Service-Public.fr précise : « Vous recevez la différence entre le montant de votre pension et le montant maximal de l’AAH ».
De plus, depuis le 1er décembre 2024, l’article 254 de la loi de finances pour 2024 ouvre la possibilité aux titulaires de l’AAH qui poursuivent une activité professionnelle au-delà de leur âge de départ à la retraite de continuer à toucher cette allocation.
« Cette mesure, qui entrera en vigueur à une date fixée par décret », facilite ainsi le cumul pour ceux qui restent actifs, précise le site officiel de l’administration française.
Pour les personnes avec un taux d’incapacité entre 50 % et 79 %, la situation est différente
Si le taux d’incapacité oscille entre 50 % et 79 %, le versement de l’AAH s’arrête généralement à l’âge légal de départ à la retraite, fixé « à 64 ans pour les personnes nées après le 1er janvier 1968 ». À ce moment, l’Allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa) assure le relais pour assurer un revenu minimum aux personnes concernées.
À voirRetraite progressive à 60 ans : nouveautés dès le 1er septembre 2025, qui peut en bénéficier et comment ?Toutefois, une exception existe pour les bénéficiaires de la retraite anticipée pour assurés handicapés. Ces personnes peuvent bénéficier de l’Aspa dès l’âge de 62 ans, selon une circulaire de la Caisse nationale d’assurance vieillesse (Cnav) datée du 1er août 2025. Cette disposition concerne aussi bien les salariés que les travailleurs indépendants.
Maintien des majorations en cas d’augmentation de la retraite
En outre, révèle service-public.fr, l’article 255 de la même loi « prévoit le maintien du cumul de la majoration pour la vie autonome et du complément de ressources, même pour les personnes perdant le bénéfice de l’AAH en raison de l’augmentation de leur pension de retraite suite à la réforme des retraites ». Un décret est également attendu pour préciser ces modalités.