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À Poitiers, un homme de 95 ans vit un véritable cauchemar. Sa résidence secondaire, illégalement occupée pendant plus d’un an, a généré une facture d’eau astronomique de 17 000 euros —causée par une fuite non réparée — qu’il doit désormais régler.
Un squat signalé dès 2023
L’histoire débute en octobre 2023, lorsque la mairie de Poitiers informe le propriétaire que son logement est l’objet d’une occupation illégale. Une famille s’y est installée sans droit ni titre, refusant de partir. La maison, initialement destinée à générer un complément de revenu locatif, devient un cauchemar juridique.
Le bien en question se situe dans le quartier Saint-Cyprien. Le nonagénaire, épaulé par son avocat, engage aussitôt une procédure d’expulsion. Mais en août 2024, la préfecture refuse d’intervenir, faute de preuve formelle que l’entrée dans les lieux s’est faite par « manœuvres, menaces, voies de fait ou contraintes« .
Une maison saccagée et une fuite d’eau dramatique
Face à cette justice lente, le retraité de 95 ans se tourne vers un huissier, espérant une sortie amiable. Ce n’est qu’en février 2025 que les squatteurs quittent enfin les lieux.
À voirVoyage en avion : un homme en surpoids expulsé après avoir demandé un autre siègeÀ leur départ, le constat est consternant : la maison est totalement dégradée. Cuisine et radiateurs arrachés, fils électriques disparus, tuyauterie en cuivre volée… Mais le plus choquant reste la fuite d’eau continue provoquée par l’arrachage des canalisations, provoquant une consommation massive d’eau.
« La loi interdit » au propriétaire d’un bien squatté « de couper l’eau, même en cas d’occupation illégale« , explique Me Georges Hémery, l’avocat de la victime. Résultat : il doit régler une facture d’eau de 17 364 €.
Son avocat dénonce « une injustice fondamentale » : « sur cette base, on pourrait considérer qu’il appartient à la collectivité d’assumer ces charges. Pourtant, on reproche au propriétaire de ne pas avoir agi assez vite alors qu’il a payé un huissier et un avocat pour tenter de récupérer son bien. »
Une audience prévue le 13 juin devant le tribunal civil
« Il est interdit de couper l’eau », déplore-t-il, mais on vous facture une consommation que vous n’avez pas provoquée. Une audience est prévue au tribunal civil en juin pour demander des dommages et intérêts. Le retraité espère également un geste de la collectivité, estimant que la responsabilité d’une telle situation devrait être partagée.
À voirTikTok : il escroque plusieurs McDonald’s en France avec une astuce virale et écope de 9 mois de prisonLa Ville de Poitiers, quant à elle, affirme avoir signalé la surconsommation dès l’été 2024, mais sans réponse rapide de la famille du propriétaire. Elle pourrait prendre en charge la facture… mais uniquement si la procédure a été engagée dans les règles… « Ce qui n’a pas été le cas ici », rapportent nos confrères d’ici Poitou.