Une dette de 21 milliards pour Iliad Holding : quels risques pour Free et ses abonnés ?

Iliad Holding affiche une dette de plus de 21 milliards, ce qui suscite des questions sur la stratégie du groupe télécom

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Iliad Holding, la maison mère de Free, s’est imposée comme un pilier du secteur des télécoms, en France mais aussi à l’échelle européenne. Cette croissance rapide, marquée par de nombreuses acquisitions, a toutefois creusé une dette colossale estimée à plus de 21 milliards d’euros. Faut-il s’inquiéter pour Free et ses abonnés ?

Quelle entité se cache vraiment derrière Iliad ?

Lorsqu’on parle d’Iliad, il convient de bien distinguer deux grandes structures du groupe. D’un côté, Iliad SA, la société historique qui regroupe les activités télécoms en France, en Italie et en Pologne, présente une dette modérée – un peu plus de 10 milliards d’euros fin 2023 – et une rentabilité jugée solide.

De l’autre, Iliad Holding, entité créée en 2021 à la suite du retrait de la Bourse orchestré par Xavier Niel, chapeaute l’ensemble des participations du groupe, incluant Free, Play, Télé2 ou encore Millicom.

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C’est cette holding qui concentre la quasi-totalité de l’endettement du groupe, estimé à 20,9 milliards d’euros fin 2024. Un montage qui permet à l’homme d’affaires de centraliser la stratégie d’expansion tout en compartimentant les risques financiers.

Une stratégie d’expansion internationale alimentée par la dette

Depuis 2018, Iliad Holding a enchaîné les opérations de croissance à l’international : lancement d’un opérateur mobile en Italie, acquisition du groupe Play et de l’opérateur UPC en Pologne, entrée au capital de Télé2 dans les pays nordiques, sans oublier la montée progressive au capital de Millicom en Amérique latine.

Ces investissements ambitieux ont été largement financés par de l’endettement. L’intégration d’Atlas Investissement – société contrôlée par Xavier Niel, qui détient une large part de Millicom – a à elle seule ajouté 5,6 milliards d’euros à la dette de la holding.

Une dette élevée, mais jugée soutenable

Malgré l’ampleur de l’endettement, plusieurs indicateurs tendent à rassurer les marchés, selon Univers Freebox. D’abord, Iliad Holding détient des actifs de valeur : ses parts dans Télé2, par exemple, ont doublé en valeur depuis leur acquisition.

Ensuite, Iliad SA affiche une bonne santé financière, avec un chiffre d’affaires de 10,5 milliards d’euros en 2024, en hausse de 7,1 % sur un an – une performance supérieure à celle de nombreux concurrents.

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Côté structure financière, d’après toujours la même source, le ratio dette nette sur EBITDA atteint 3,5 pour Iliad Holding, un niveau considéré comme raisonnable dans le secteur.

À titre de comparaison, Iliad SA seul est à 2,7, Millicom à 2,4 et SFR dépasse les 4,8. Preuve de cette solidité relative : les agences Moody’s et Fitch ont récemment relevé la perspective de la dette d’Iliad Holding à « positive », ouvrant la voie à une amélioration de sa note.

Aujourd’hui, la holding conserve une note Baa3, dans la catégorie investment grade, c’est-à-dire investissement de qualité. Une situation bien plus favorable que celle de SFR, notée comme spéculative, même si encore légèrement en retrait par rapport à Orange.

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Bref, en se fiant à ces analyses et notes, les abonnés de Free n’ont rien à craindre malgré cette dette colossale d’environ 21 milliards de sa maison mère, Iliad Holding.


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