Afficher les titres Masquer les titres
Face au faible taux d’emploi des seniors et à la discrimination liée à l’âge, le gouvernement lance en 2025 le contrat CVE (Contrat de Valorisation de l’Expérience). Objectif : favoriser l’embauche des plus de 60 ans, offrir une meilleure sécurité jusqu’à la retraite et permettre une transition progressive vers le taux plein. Une réforme qui pourrait transformer durablement le marché du travail des travailleurs âgés.
Pourquoi un nouveau contrat pour les plus de 60 ans ?
Actuellement, seuls 39 % des 60-64 ans occupent encore un poste, contre 65 % en Allemagne. Cette sous-représentation est souvent liée à des préjugés persistants et à un manque d’opportunités pour ces profils expérimentés.
Or, dans un contexte de transition démographique, valoriser l’expérience devient indispensable pour assurer la pérennité de notre système économique et social.
Le contrat CVE répond à une double problématique : il vise à sécuriser le parcours des seniors tout en rassurant les employeurs quant à la durée d’engagement. En effet, ce contrat offre un CDI adapté aux travailleurs âgés qui ne peuvent pas encore bénéficier de la retraite à taux plein. Il peut être proposé dès 60 ans, voire 57 ans selon les accords de branche.
Un CDI avec une date de fin anticipée
Ce qui différencie le CVE d’un contrat classique, c’est qu’il prévoit une clause de fin automatique à l’atteinte du taux plein. L’employeur pourra donc mettre fin au contrat sans procédure complexe lorsque le salarié atteint l’âge de départ en retraite à taux plein. Ce mécanisme est conçu pour apporter de la lisibilité aux entreprises, un critère de plus en plus demandé par le monde patronal.
À voirPlacements douteux, usurpations et escroqueries : la liste noire et blanche à consulter avant d’investirDe plus, le dispositif prévoit une exonération partielle des cotisations patronales sur les indemnités de mise à la retraite pendant trois ans. Cette mesure vise à inciter financièrement les entreprises à embaucher des seniors, sans pour autant alourdir les finances publiques.
Contrairement à son prédécesseur, le CDI senior, le coût du CVE a été mieux encadré, estimé à environ 123 millions d’euros.
Une réponse concrète à l’exclusion professionnelle des plus de 60 ans
Cette réforme pour l’emploi des seniors prévue pour 2025 est bien plus qu’un outil contractuel. Elle s’inscrit dans une politique globale visant à lutter contre l’exclusion liée à l’âge et à reconnaître la valeur des compétences acquises tout au long de la vie.
Au-delà du CVE, le gouvernement lance également une campagne nationale de sensibilisation pour déconstruire les stéréotypes liés à l’âge, et organiser des événements pour mobiliser les employeurs.
À voirEssence et gazole à prix coûtant : où faire le plein ce vendredi 5 et samedi 6 septembreLe contrat CVE pourrait aussi compléter d’autres dispositifs, comme la retraite progressive, en offrant à ces profils une transition douce entre emploi et cessation d’activité, tout en maintenant une dynamique professionnelle.
Vers une meilleure inclusion sur le marché du travail
En somme, le contrat de valorisation de l’expérience est une avancée longtemps attendue. En conciliant souplesse pour l’employeur et sécurité pour le salarié, il compte redonner leur place aux plus de 60 ans sur le marché du travail.
Une solution prometteuse pour une société qui doit, plus que jamais, apprendre à valoriser l’expérience plutôt qu’à en faire un frein à l’emploi.