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Pour les expatriés, les vacances d’été ne riment pas toujours avec détente. Derrière l’enthousiasme du retour en France se cache souvent une réalité bien plus complexe : un marathon émotionnel intense, rythmé par les retrouvailles familiales, une charge mentale importante et un emploi du temps surchargé. Ces congés ressemblent davantage à une tournée diplomatique qu’à la pause espérée. Tout se transforme très vite en course contre-la-montre.
Le « tour de France » des expatriés : un planning surchargé
Le scénario est bien connu des expatriés : une fois sur place, commence le « tour de France » des visites. Famille, amis, anciens collègues, connaissances… Chacun veut sa part de temps.
« On veut voir les parents, les grands-parents, les amis proches… Mais au bout de quelques jours, on est épuisé », confie Laure, responsable RH expatriée en Amérique latine. Résultat : un emploi du temps surchargé, un stress constant et une impression de ne jamais en faire assez.
À voirChèque énergie : vigilance accrue, les arnaques explosent avant le lancement de la campagneAu-delà de l’épuisement physique lié aux déplacements et au décalage horaire, c’est surtout la charge mentale qui pèse lourd. Coordonner les plannings, éviter les conflits d’agenda, répondre aux attentes sans blesser : tout cela demande une énergie colossale.
« Chaque été, on veut rattraper le temps perdu, mais on finit frustrés, avec l’impression de n’avoir fait que survoler les choses », explique un expatrié en mission dans le Pacifique.
« Un été, nous avions accepté tellement de retrouvailles que notre agenda était totalement plein. Petits déjeuners, lunchs, apéros et dîners en tourbillon pour satisfaire tout le monde. Et à chaque fois, les gens nous préparaient des festins locaux alors qu’on rêvait de la frugalité d’une salade et de fruits. Je suis reparti avec le poids des kilos en trop et de la frustration de ne pas avoir su gérer face à la famille et aux amis », ajoute Aurélien, directeur commercial.
Les défis supplémentaires des expatriés en famille
Pour les expatriés avec enfants, c’est encore plus compliqué puisque « l’on veut leur permettre de profiter (au maximum) de la famille ». Il y a aussi le besoin de transmettre la culture française… sans pour autant négliger les moments de repos.
À voirRappel de ratatouille Carrefour dans toute la France : attention à une possible présence de verre« En effet, ce n’est pas parce qu’on est française qu’on connaît tout de son pays et qu’on n’a plus d’envie irrésistible à assouvir. De plus, si on est maman, on a aussi envie de faire découvrir la culture française à nos enfants, qui eux, vivent bien loin, et qui, pour certains, ne connaissent pas vraiment la France », témoigne pour Expat Pro, Mélanie Saysombat, expatriée depuis 10 ans.
Repenser les vacances pour préserver son équilibre
Enfin, pourquoi ne pas inviter les proches à venir à soi ? Louer un gîte ou une maison pour centraliser les retrouvailles permet de limiter les déplacements tout en profitant pleinement des rencontres. Une idée simple mais souvent salvatrice.
Car au fond, les vacances d’un expatrié devraient rester ce qu’elles sont pour tout le monde : une parenthèse de repos et de ressourcement. À condition d’apprendre à équilibrer les attentes… et à s’écouter vraiment.
