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Pendant les vacances, les grands-parents se retrouvent souvent dans un rôle de baby-sitters involontaires, gardant leurs petits-enfants durant plusieurs jours. Un exercice plus épuisant qu’il n’y paraît. En 2023, une enquête a révélé que 6 grands-parents sur 10 se disent à bout après ces séjours. Découvrez leur ras-le-bol et les conseils d’experts pour mieux vivre cette situation.
« La maison est sens dessus dessous«
Les vacances scolaires sont généralement synonymes de retrouvailles familiales, notamment entre grands-parents et petits-enfants. Si ces moments sont appréciés, ils peuvent aussi engendrer une fatigue intense pour ces aïeuls, trop sollicités pour assurer la garde des enfants pendant ces périodes.
S’ils sont ravis de passer du temps avec leurs petits-enfants, ils se sentent de plus en plus pressés et épuisés par ce rôle, qu’ils n’ont pas toujours choisi. Un phénomène qui devient presque une norme familiale.
À voirRecrutement : n’est-il pas risqué de rédiger son CV avec l’IA ?Selon l’Observatoire des seniors, six grands-parents sur dix rapportent ressentir une fatigue importante après quelques jours de garde. « La maison est sens dessus dessous, les chambres, les couvertures, les oreillers, ils ont fait des cabanes« , confie une grand-mère dans »Bonjour ! La Matinale TF1« .
La pression grandissante des gardes pendant les vacances
Pourquoi est-ce devenu un poids ? D’une part, l’importance accordée à la « garde responsable » des enfants a pris de l’ampleur. Les parents, accablés par des emplois du temps chargés, se tournent naturellement vers leurs propres parents pour alléger leurs tâches quotidiennes.
Sans savoir que pour de nombreux grands-parents, surtout ceux encore actifs professionnellement, cette sollicitation peut être perçue comme un fardeau. Ils sont pris entre le désir de satisfaire les attentes de leurs enfants et la crainte de se retrouver prisonniers de ce rôle de « baby-sitter » à long terme.
Pour bon nombre d’entre eux, cela pèse sur leur propre vie sociale et personnelle. « Quand ils repartent, on souffle un peu, c’est vrai », admet-on au micro de TF1. « En tant que parent on a déjà joué notre rôle, on a le droit de profiter de notre vie. », témoigne-t-on auprès de BFM TV.
À voirChèque énergie : vigilance accrue, les arnaques explosent avant le lancement de la campagneUne autre d’ajouter : « Je le fais s’il faut vraiment dépanner, mais en semaine, c’est souvent compliqué(…) On a fait notre temps et notre boulot de parents. Personnellement, j’ai élevé trois enfants et si j’en avais voulu plus, je l’aurais fait. Là j’estime qu’on doit passer le relais, profiter à notre tour d’un peu de tranquillité ».
« Ce n’est plus de notre âge« , poursuit-elle. « Je trouve que c’est une responsabilité, et puis il faut avoir de la moelle et de la patience qu’on a plus forcément au quotidien ».
L’épuisement psychologique et physique des grands-parents
L’épuisement est à la fois physique et mental. Selon toujours l’Observatoire des seniors, ce stress se manifeste par un sentiment de culpabilité : les grands-parents n’osent pas toujours dire non à leurs enfants. De quoi créer un déséquilibre. Les attentes familiales prennent le dessus sur leur propre bien-être.
De plus, la fatigue causée par l’attention constante aux besoins des plus jeunes peut affecter la qualité des relations familiales. Lorsque les grands-parents sont systématiquement sollicités pour des tâches de garde, leur énergie se dissipe, et le plaisir des retrouvailles se transforme parfois en une épreuve.
Comment y remédier ?
En conséquence, des tensions peuvent apparaître, nuisant à l’harmonie des relations entre générations. Pour Benjamin Müller, la clé réside en une bonne organisation. « Si vous devez garder des petits-enfants, il faut prévoir des passions communes. Vous aimez jouer au foot ? Vous aimez faire du chocolat ? Eh bien, faites du chocolat avec vos petits-enfants« , propose le chroniqueur.
À voirRappel de ratatouille Carrefour dans toute la France : attention à une possible présence de verreIl suggère également d’inviter d’autres enfants ou amis à rejoindre les activités, ce qui permet de partager les responsabilités et d’offrir aux grands-parents des moments de répit.
