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Pension de réversion après divorce : découvrez comment peut-on éviter son ex de toucher sa retraite ? Clicanoo vous explique tout dans les détails.
Qu’est-ce que la pension de réversion ?
Au moment de penser à la transmission de ses droits à la retraite, beaucoup se posent la question suivante : « mon ex-conjoint peut-il toucher une partie de ma pension de réversion à mon décès ? » Et la réponse peut-être oui, dans certains cas.
Malheureusement, vous ne pouvez pas empêcher ce droit d’être exercé si les conditions légales sont réunies. Toutefois, il existe des solutions pour en limiter l’impact. Découvrez comment éviter à tout prix que votre ex ne perçoive votre retraite, au profit de votre conjoint actuel.
À voirArrêt maladie : ce formulaire papier est désormais indispensable pour être acceptéLa pension de réversion n’est autre qu’une partie de votre retraite versée à votre conjoint ou ex-conjoint après votre décès. Son objectif est d’assurer un minimum de ressources au survivant. Elle concerne les salariés du privé, les indépendants, les agriculteurs, les fonctionnaires, etc.
Dans le régime général, elle représente 54 % de votre pension de base. Dans les régimes complémentaires (comme Agirc-Arrco), elle peut atteindre 60 %. Mais la réversion n’est pas automatique. Pour pouvoir en jouir, le bénéficiaire doit en faire la demande et remplir certaines conditions (âge, ressources, situation familiale…).
Divorce et pension de réversion : comment éviter que votre ex touche votre retraite ?
Votre ex-conjoint peut-il y avoir droit ?
Oui. Même après un divorce, un ex-époux peut toucher une part de votre pension de réversion s’il remplit les conditions légales, à savoir :
- L’âge minimum (généralement 55 ans)
- Le plafond de ressources (pour le régime de base uniquement)
- Pas de remariage (selon les régimes)
- Durée du mariage (la pension est partagée au prorata de la durée de chaque union).
Ainsi, si vous avez été marié 10 ans avec votre ex et 20 ans avec votre conjoint actuel, la réversion sera répartie : 1/3 pour l’ex, 2/3 pour le conjoint survivant.
Ce que vous ne pouvez pas faire
Il est important de comprendre que vous ne pouvez pas désigner un bénéficiaire de votre pension de réversion, ni l’exclure volontairement. Cette prestation est encadrée par la loi, contrairement à une assurance-vie par exemple.
Donc aucune clause dans un testament ou un contrat de mariage ne permet de l’interdire à un ex-conjoint.
Ce que vous pouvez faire pour limiter ou éviter qu’un ex-conjoint touche la pension
1. Le remariage de votre ex : une solution radicale… Mais uniquement dans certains cas
Dans certains régimes, comme celui des fonctionnaires ou la retraite complémentaire Agirc-Arrco, le remariage fait perdre définitivement le droit à la réversion. Cela peut être un levier si votre ex se remarie, car il (ou elle) sera automatiquement exclu(e) du dispositif.
À voirArnaque à l’assurance retraite : attention au faux email sur un « trop perçu » de votre pension !À noter que ce droit n’est pas rétabli même si ce nouveau mariage se termine par un divorce ou un veuvage.
2. La condition de ressources
Dans le régime général, cette rente est soumise à un plafond de revenus. Si votre ex-conjoint gagne plus de 24 710,40 € par an pour une personne seule (chiffre 2025) ou plus de 39 536,64 € par an pour une personne qui vit en couple, il ou elle n’aura pas droit à la pension de réversion, même s’il remplit les autres conditions.
Pour pouvoir jouer cette carte, vous devez être en mesure de suivre sa situation financière à distance.
3. Cas d’exclusion automatique pour faute grave
Depuis 2019, la loi prévoit qu’une personne condamnée pour violences conjugales contre le défunt perd de façon systématique tout droit à la pension de réversion. Cela concerne toutes les formes de violences reconnues par un tribunal : violences physiques, agressions sexuelles, meurtres, etc.
4. Préférer l’assurance-vie pour protéger votre conjoint actuel
À la différence de la pension de réversion, l’assurance-vie est librement attribuable au bénéficiaire de votre choix. C’est donc l’alternative idéale pour transmettre un capital à votre conjoint actuel, sans que votre ex-conjoint puisse y prétendre.
Vous pouvez ainsi constituer un complément de revenus pour votre partenaire, totalement hors succession et non partageable.
5. Bien connaître les règles de votre régime de retraite
Chaque régime a ses propres spécificités. Par exemple, dans la fonction publique, la réversion n’est versée qu’au dernier conjoint vivant, sous conditions (durée de mariage, enfants, etc.). Dans les régimes complémentaires, le remariage supprime le droit à pension.
À voirFaire garder ses enfants devient un luxe : découvrez les départements les plus touchés par la hausseDans certains cas, vivre en concubinage ou être pacsé peut aussi supprimer les droits. Un audit retraite personnalisé s’impose afin de vous aider à anticiper ces situations et sécuriser la transmission de vos droits.
Même après un divorce, un ex-conjoint peut prétendre à une part de votre pension de réversion — s’il est impossible de l’en empêcher directement, vous pouvez anticiper certaines situations pour éviter que votre ex ne touche votre retraite.