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Les personnes âgées sont de plus en plus souvent ciblées par des escrocs. C’est le cas de cette retraitée de 84 ans qui vit avec une pension de 736 € et s’est fait dépouiller près de 80 000 € par un plombier qui prétendait réparer sa chaudière. Il l’a peu à peu ruinée à travers un stratagème bien ficelé. Clicanoo vous raconte tout.
Cette retraitée vit avec 736 € par mois : un plombier la dépouille de 80 000 € et la laisse sans un sou
Ce fait divers bouleversant survenu à Valladolid, en Espagne, ne fait que confirmer un fléau encore trop répandu : l’abus de faiblesse envers les personnes âgées, notamment lors de réparations à domicile.
Tout commence en juin 2022. Une retraitée, souffrant de troubles cognitifs, contacte un plombier pour remplacer sa chaudière défectueuse. L’homme n’est lui est d’ailleurs pas un inconnu. Il était déjà intervenu auparavant chez elle pour un simple dépannage sur son compteur d’eau.
Ce lien antérieur a suffi à instaurer une relation de confiance. Mais derrière les apparences se cachait malheureusement pour elle, un plan d’escroquerie bien huilé.
À voirArrêt maladie : ce formulaire papier est désormais indispensable pour être acceptéTrès vite, le plombier multiplie les interventions et les petites réparations, toujours accompagnées de factures douteuses. Au début, il lui réclame de modestes sommes : 100 à 200 euros par-ci, par-là.
Mais progressivement, les montants explosent : 2 000 euros, parfois plus, pour des travaux inexistants ou surfacturés. En six mois seulement, il réussit à soutirer 79 692 euros, vidant ainsi complètement le compte épargne de la vieille dame.
Il ne lui reste que 188 euros !
La retraitée, totalement abusée, passe d’un compte bien garni (plus de 91 000 euros) à… 188,90 euros. Une descente aux enfers financière qui la prive de toute autonomie. Elle confie plus tard qu’elle ne peut même plus s’offrir ce qu’elle aimait le plus : voyager.
« À cause de ce qui s’est passé, je ne peux plus voyager, c’est ce que j’ai le plus aimé. J’ai ma pension et quatre dollars à la banque », ne pouvait-elle s’empêcher de réagir au cours du procès.
Heureusement, c’est sa nièce, alertée par l’état du compte bancaire de sa tante, qui va tirer la sonnette d’alarme. Elle contacte les autorités. L’enquête de la police nationale espagnole ne tarde pas à révéler l’ampleur de l’escroquerie.
La justice tranche : prison ferme et remboursement
Ce qui va permettre de faire tomber l’escroc ? Le carnet de notes que tenait la victime après chaque paiement. Cela a permis aux enquêteurs de remonter facilement à la trace du plombier.
À voirArnaque à l’assurance retraite : attention au faux email sur un « trop perçu » de votre pension !Les relevés bancaires ont confirmé que les retraits d’argent coïncidaient systématiquement avec des appels téléphoniques du plombier. Ce dernier accompagnait même la vieille dame à la banque, ou l’attendait dans sa voiture pendant qu’elle retirait les sommes.
Les preuves étant irréfutables. Le plombier est alors reconnu coupable d’un délit continu de fraude aggravée, avec un montant d’escroquerie dépassant les 50 000 euros, ce qui aggrave sa peine.
En mars 2025, la Cour supérieure de justice de Castille-et-León confirme la condamnation du plombier : cinq ans et demi de prison ferme. Il devra aussi rembourser l’intégralité des sommes détournées, avec intérêts. Profiter de la vulnérabilité d’une personne âgée n’est visiblement pas sans conséquences.
Les abus de faiblesse, un fléau aujourd’hui trop courant
L’abus de faiblesse, défini par le code pénal, consiste à profiter de la vulnérabilité d’une personne — liée à l’âge, la maladie, l’isolement ou un handicap — pour obtenir des sommes d’argent ou des engagements disproportionnés.
À voirFaire garder ses enfants devient un luxe : découvrez les départements les plus touchés par la hausseCe type d’abus intervient souvent dans le cadre de prestations de services à domicile. Des artisans malveillants exploitent des situations d’urgence (comme une panne de chauffage) pour pratiquer des prix démesurés, parfois sans véritable justification. Parfois, ces « personnes âgées en sont victimes dans le cadre des situations liées à la gestion de leur patrimoine ».
