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Revalorisation du RSA, de l’AAH et des allocations gelée en 2026 ? Ce que propose Amélie Montchalin, la ministre des Comptes publics.
Budget 2026 : vers une année blanche pour les aides sociales ? Le projet qui inquiète
Alors que le gouvernement affiche l’objectif de 40 milliards d’euros d’économies dans le cadre du Budget 2026, une mesure particulièrement sensible fait l’actualité : le gel des revalorisations automatiques des prestations sociales. C’est en tout cas l’une des pistes avancées par Amélie de Montchalin, ministre des Comptes publics, dans ce qu’elle appelle une possible « année blanche ».
Qu’est-ce qu’une année blanche des prestations sociales ?
Contrairement à l’« année blanche » mise en place pendant la crise du Covid – où certains revenus avaient été maintenus malgré l’absence d’activité –, celle envisagée pour 2026 consisterait à suspendre l’indexation automatique des prestations sociales sur l’inflation.
Cela veut dire que les aides comme le RSA, la prime d’activité, l’allocation adulte handicapé (AAH), les allocations familiales ou encore les aides au logement pourraient ne pas être augmentées, même si les prix continuent de grimper.
Pourquoi cette mesure ?
L’État souhaite ainsi réduire les dépenses publiques sans recourir à des coupes brutales, et éviter une revalorisation systématique des aides qui pèse lourdement sur son budget. L’inflation prévue pour 2026 étant estimée à 1,4 %, ne pas appliquer cette hausse représenterait plusieurs milliards d’euros d’économies, notamment 4 milliards rien que sur les retraites.
À voirSécu : vers des arrêts maladie limités à 15 jours pour freiner les dépensesSi cette mesure s’étendait à l’ensemble des aides sociales, les économies pourraient être encore considérables.
Le RSA et l’AAH seront-ils gelés ?
Pour l’heure, Amélie de Montchalin reste évasive sur les prestations spécifiquement concernées. Cependant, tout laisse croire que les aides les plus sensibles socialement, comme le RSA et l’AAH, pourraient être épargnées, même si aucune garantie n’est donnée.
Certaines prestations pourraient être maintenues, d’autres gelées partiellement, voire seulement pour les publics les plus aisés, à l’image des propositions passées de Michel Barnier qui ciblait uniquement les retraités aux revenus élevés.
Un précédent ? Oui, mais jamais à cette échelle
Si l’idée d’un gel ou d’une sous-indexation n’est pas nouvelle, jamais une “année blanche” totale sur l’ensemble des prestations n’a été appliquée.
En 2012, sous Nicolas Sarkozy, les allocations familiales avaient été revalorisées de seulement 1 %, bien en deçà de l’inflation. Idem sous François Hollande en 2014, ou sous Édouard Philippe en 2019, avec des revalorisations quasi symboliques (0,3 %).
Une décision explosive sur le plan politique
L’idée d’un gel des hausses automatiques divise déjà la classe politique. Si elle permettrait de contenir le déficit, elle risque de provoquer une forte contestation, notamment de la part des retraités, des syndicats, et des associations de lutte contre la précarité.
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