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Votre fiche de paie de septembre pourrait bien vous surprendre, et pas toujours dans le bon sens. Depuis le 1er septembre 2025, une réforme fiscale est entrée en vigueur et elle concerne directement votre salaire net après impôts, en particulier si vous êtes marié ou pacsé. Mais ce n’est pas tout : la mise à jour annuelle du taux de prélèvement à la source, basée sur votre déclaration de revenus, peut également faire varier le montant que vous allez toucher ce mois-ci. Voici ce qu’il faut savoir pour comprendre pourquoi votre paie peut baisser… ou augmenter.
Un taux de prélèvement désormais individualisé pour les couples
Jusqu’à présent, les couples mariés ou pacsés avaient un taux d’imposition commun, calculé sur la base de leurs revenus totaux. Ce système ne tenait pas compte des écarts de revenus entre les deux partenaires. Résultat, la personne qui gagnait moins — souvent la femme — se retrouvait à payer proportionnellement plus d’impôts que ce qu’elle devrait.
Depuis le 1er septembre 2025, ce n’est plus le cas. Désormais, chaque conjoint se voit appliquer un taux propre, calculé uniquement sur ses revenus personnels.
Comme l’expliquait la ministre démissionnaire Amélie de Montchalin, cette réforme est « une mesure de justice fiscale et sociale » qui vise à rétablir l’équité entre les membres du couple.
À voirNoël 2025 : attention, vos virements SEPA peuvent ne pas passer !Pour faire simple, le conjoint qui gagne moins verra son salaire net après impôts augmenter, tandis que celui qui gagne plus aura un montant net plus faible. Ce changement touche automatiquement tous les couples, qu’ils viennent de s’unir ou qu’ils soient mariés ou pacsés depuis longtemps.
Exemple concret
Prenons un couple sans enfant : Monsieur gagne 3 500 € par mois et Madame touche 1 600 € par mois. Avant la réforme, les deux étaient prélevés à la source avec le même taux : 5,8 %.
Madame payait 93 € d’impôts chaque mois et Monsieur, 203 €. Avec la réforme, leurs taux sont dorénavant individualisés : Madame passe à un taux de 0,4 %, soit 6 € prélevés et Monsieur passe à 8,3 %, soit 290 €. Leur impôt global reste identique, mais la répartition change totalement.
Une actualisation annuelle qui peut aussi faire varier votre salaire
En plus de cette réforme, votre taux de prélèvement à la source est révisé chaque année en fonction de votre dernière déclaration de revenus. Cette actualisation peut faire baisser ou augmenter votre salaire net, selon plusieurs critères.
Si vos revenus ont augmenté en 2024, votre taux de prélèvement va logiquement augmenter. À l’inverse, s’ils ont diminué, votre taux baissera. Vos charges déductibles jouent aussi un rôle : moins vous en avez, plus votre taux peut grimper.
À voirImmobilier : l’obligation légale qui peut vous ruiner si vous faites vos travaux vous-mêmeEnfin, votre situation familiale est prise en compte. Par exemple, la naissance d’un enfant peut faire baisser votre taux, tandis qu’un enfant devenu majeur et n’étant plus compté à votre charge peut le faire augmenter.
Si vous avez eu un remboursement d’impôts cet été (25 juillet ou 1er août), votre taux pourrait baisser. À l’inverse, si vous avez un reste à payer, le prélèvement sera effectué le 25 septembre ou étalé jusqu’à la fin de l’année.
Peut-on refuser ce taux individualisé ?
Oui. Si vous préférez conserver un taux commun pour le couple, vous pouvez le demander directement sur le site impots.gouv.fr, dans la rubrique Prélèvement à la source. Le changement sera effectif dans un délai de trois mois. À noter que 1,8 million de foyers ont choisi de rester sur un taux commun cette année.
