Qu’est-ce que la flat tax (PFU) et qui est concerné en France ?

Flat tax (PFU) : tout savoir sur cet impôt à 30 % et son impact sur vos revenus financiers.

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La flat tax, officiellement appelée Prélèvement Forfaitaire Unique (PFU), est un impôt créé en 2018 par Emmanuel Macron pour simplifier la fiscalité de l’épargne. Son principe est simple : appliquer un taux unique de 30 % sur certains revenus du capital, quel que soit le niveau de revenu du contribuable.

Le PFU : comment ça marche ?

Ce taux se décompose en 12,8 % d’impôt sur le revenu et 17,2 % de prélèvements sociaux. L’avantage : fini les calculs complexes liés aux tranches du barème progressif. L’inconvénient : tout le monde paie le même taux, même si votre tranche d’imposition est inférieure.

Quels revenus sont concernés par la flat tax ?

La flat tax touche principalement les revenus financiers. Vous êtes concerné si vous percevez :

  • des dividendes issus d’actions ou de parts sociales,
  • des intérêts de placements à revenu fixe (CAT, obligations, comptes de dépôt, titres de créance…),
  • des plus-values mobilières, par exemple lors de la vente d’actions,
  • les revenus d’un plan épargne logement (PEL) ou compte épargne logement (CEL) ouvert après 2018,
  • les revenus d’un PEA si vous effectuez un retrait avant 5 ans,
  • certains revenus liés à l’assurance-vie, pour les versements effectués après le 27 septembre 2017.

Supposons que vous touchez 1 000 € de dividendes, la flat tax retiendra automatiquement 300 €.

Quels revenus échappent à la flat tax ?

Tous les placements ne sont pas concernés. Restent exonérés du PFU :

  • le Livret A, le LDDS, le Livret Jeune et le LEP,
  • lépargne salariale,
  • les revenus fonciers,
  • les PEL et CEL ouverts avant 2018 (jusqu’à leur 12ᵉ anniversaire pour les PEL),
  • les PEA après 5 ans de détention,
  • les primes versées sur les contrats d’assurance-vie avant septembre 2017.

Ces produits conservent donc leur fiscalité propre, souvent plus avantageuse.

Qui doit payer la flat tax ?

La flat tax s’applique à toutes les personnes percevant des revenus du capital. Cela inclut les actionnaires recevant des dividendes, les titulaires de comptes épargne rémunérés ou d’assurances-vie récentes, ainsi que ceux qui réalisent une plus-value lors de la revente d’actions.

Le prélèvement est automatique :

  • Pour les dividendes et intérêts, 12,8 % sont retenus directement comme acompte.
  • Les prélèvements sociaux (17,2 %) s’appliquent en parallèle.
  • L’imposition définitive est régularisée au moment de la déclaration annuelle. En cas de trop-perçu, l’administration fiscale rembourse la différence.

Point important : même si le PFU s’applique par défaut, vous pouvez choisir de rester au barème progressif de l’impôt sur le revenu, si cela vous est plus favorable (par exemple si votre tranche marginale d’imposition est inférieure à 30 %). Pour cela, il suffit de cocher la case correspondante sur votre déclaration.

Vers un relèvement à 36 % de la flat tax dans le cadre du budget 2026 ?

Depuis 2018, le taux est resté fixé à 30 %. Mais en 2025, le gouvernement a rouvert le débat. Selon Les Échos et Politico, Matignon envisagerait de porter le PFU à 36 % dans le budget 2026.

«Faut-il encore augmenter les impôts globalement ? Je ne le veux pas. Est-ce qu’en revanche la répartition de la charge au sein des impôts actuels doit évoluer ? De toute évidence, oui», admettait sans équivoque le Premier ministre Sébastien Lecornu dans Le Parisien.

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Si cette hausse se confirmait, elle rapporterait plus d’1 milliard d’euros à l’État. Pour l’heure, « rien n’est arbitré », rassurent toutefois les services de Matignon.

Affaire à suivre…


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