Impôt sur le revenu : la démission de Bayrou change-t-elle le barème 2025 ?

Après la chute du gouvernement Bayrou, le barème de l’impôt sur le revenu 2025 va-t-elle être revalorisé ou gelé ? Qu'est-ce que ça change pour vous ?

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La démission de François Bayrou, survenue après le rejet massif du budget 2026 par l’Assemblée nationale le 8 septembre, remet en question le barème de l’impôt sur le revenu pour les revenus 2025. En effet, le Premier ministre sortant prévoyait une année blanche avec gel du barème et des prestations sociales. Cette mesure, si elle avait été adoptée, aurait figé les tranches d’imposition pour 2026 et aurait pu faire payer plus d’impôt à ceux dont les revenus ont augmenté en 2025. Avec la chute du gouvernement Bayrou, tout devient incertain. Plusieurs scénarios sont désormais possibles.

Scénarios possibles pour le barème 2026

Le nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu pourrait opter pour une loi spéciale permettant de reconduire le budget 2025 sur 2026. Dans ce cas, le barème resterait inchangé, entraînant mécaniquement une hausse d’impôt pour certains foyers.

À l’inverse, la revalorisation annuelle en fonction de l’inflation pourrait être maintenue, ce qui profiterait directement aux contribuables.

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Le calendrier est serré : le nouveau locataire de Matignon dispose d’environ un mois pour préparer et envoyer le projet de loi de finances 2026 au Conseil d’État et au Haut Conseil des finances publiques. Le texte devra ensuite être adopté par l’Assemblée avant le 15 décembre 2025 pour entrer en vigueur. Le moins que l’on puisse dire, c’est que la « tâche s’annonce ardue».

Barème 2025 et revalorisation 2026

En 2025, les tranches d’imposition étaient les suivantes :

  • 0 % jusqu’à 11 497 €
  • 11 % de 11 498 à 29 315 €
  • 30 % de 29 316 à 83 823 €
  • 41 % de 83 824 à 180 294 €
  • 45 % au-delà de 180 294 €

Avec l’inflation de 0,9 % estimée par l’Insee, les tranches 2026 pourraient passer à :

  • 0 % jusqu’à 11 600 €
  • 11 % de 11 600 à 29 579 €
  • 30 % de 29 579 à 84 577 €
  • 41 % de 84 577 à 181 917 €
  • 45 % au-delà de 181 917 €.

Impact sur les impôts des contribuables

Cette revalorisation modeste ne serait pas sans conséquence sur les impôts des Français. La différence peut atteindre plusieurs dizaines d’euros par foyer.

Un célibataire avec 40 000 € de revenus annuels paierait 3 904 € au lieu de 3 965 €, soit 61 € de moins qu’avec le gel du barème. Un couple marié déclarant 65 000 € paierait, lui, 3 883 € au lieu de 3 906 €, soit 23 € d’économie, illustre Capital.

De nombreux Français, notamment retraités et salariés imposables, voient dans la chute du gouvernement Bayrou une chance de préserver leur pouvoir d’achat. En effet, le gel du barème prévu par l’année blanche aurait empêché la revalorisation des tranches, augmentant indirectement l’impôt pour ceux dont les revenus avaient progressé.

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Le rejet du budget 2026 signifie donc que les hausses déguisées prévues par l’année blanche pourraient être annulées. Le futur gouvernement, dirigé par Sébastien Lecornu, devra décider s’il maintient ce principe ou s’il autorise la revalorisation automatique du barème.

Pour l’instant, aucune décision définitive n’a été prise, mais la revalorisation à hauteur de l’inflation semble plus probable.


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