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L’UFC-Que Choisir a décidé de frapper fort contre Nestlé Waters, accusé de vendre comme « naturelles » des eaux minérales ayant subi des traitements strictement interdits. Derrière cette « offensive judiciaire », un enjeu central : la protection des consommateurs face à des pratiques industrielles jugées trompeuses et à risque pour la santé.
Des traitements interdits sur des eaux dites « naturelles »
Perrier, Contrex, Vittel… autant de marques bien connues du grand public, commercialisées comme des eaux minérales naturelles. Or, selon l’UFC-Que Choisir, ces eaux auraient été soumises à toutes sortes de procédés comme la microfiltration à 0,2 micron, l’ultrafiltration ou l’utilisation de charbon actif.
Des techniques pourtant prohibées par la réglementation française et européenne sur les eaux minérales naturelles, qui doivent être pures dès la source, sans altération chimique ni microbiologique.
Un rapport sénatorial publié en mai 2024 évalue les profits engendrés par cette stratégie à plus de 3 milliards d’euros en 15 ans, en vendant ces eaux jusqu’à « 200 fois plus cher que l’eau du robinet ». Pour l’UFC-Que Choisir, les faits sont graves et la réponse doit être à la hauteur.
Une triple offensive judiciaire
L’association de défense des consommateurs a lancé trois actions en justice. La première est une procédure d’urgence, appelée référé « d’heure à heure », devant le tribunal judiciaire de Nanterre.
À voirCrescendo FDJ : le nouveau jeu qui peut vous faire gagner jusqu’à 700 000 € chaque samedi« Notre objectif, ce sont des mesures rapides et provisoires, à savoir obtenir le « retrait du marché des produits concernés et leur rappel ». Et de stopper les tromperies », précise Magali Buttard, responsable du service juridique – UFC-Que Choisir.
L’association réclame « l’interdiction de la commercialisation » des eaux Perrier sous l’appellation « eau minérale naturelle ». L’audience sera pour début juillet.
Deux autres plaintes ont été déposées. L’une vise Nestlé Waters et ses dirigeants, pour « pratiques commerciales trompeuses, falsifications aggravées et tromperies aggravées ». L’autre s’adresse à la Cour de justice de la République, pour déterminer la responsabilité d’anciens ministres de la Santé et de l’Industrie, accusés d’inaction délibérée malgré les alertes.
« Les consommateurs victimes d’une vaste tromperie » de longue date
« Les consommateurs sont, depuis des années, les victimes d’une vaste tromperie qui perdure encore aujourd’hui : les eaux Perrier étiquetées comme “eaux minérales naturelles” ne sont pas naturelles. », déplore Magali Buttard.
À voirChocolat : cette tablette culte a vu son prix bondir de 24 % en seulement quelques mois !La présidente de l’UFC-Que Choisir, Marie-Amandine Stévenin, résume l’enjeu :« Il est inconcevable qu’une eau ne respectant pas les critères des eaux minérales naturelles et posant des questions sanitaires continue en toute impunité à être vendue telle quelle […] Le scandale Nestlé Waters a rendez-vous avec la justice. »
Peut-on encore faire confiance à ce que l’on achète ? Pour l’UFC-Que Choisir, le droit des consommateurs à une information claire et à un produit conforme ne peut plus être bafoué.
