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Une récente étude américaine alerte : certains médicaments très courants – que vous prenez peut-être sans le savoir – pourraient accélérer votre vieillissement physique.
Ces traitements très répandus pointés du doigt par des chercheurs
Avec l’âge, il est tout à fait naturel de constater une diminution progressive de ses capacités physiques : perte de masse musculaire, baisse d’équilibre, diminution de l’endurance. Mais ce processus, bien que physiologique, pourrait être amplifié par un facteur insoupçonné présent dans nos armoires à pharmacie : certains médicaments très courants, notamment les anticholinergiques, seraient en cause.
Une étude américaine récente menée sur plus de 4 200 personnes âgées (moyenne d’âge : 74 ans) durant plus de 10 ans vient de révéler un lien inquiétant : la prise prolongée de médicaments anticholinergiques favoriserait un déclin accéléré des fonctions physiques, et notamment une perte de vitesse de marche et de force musculaire.
Quels sont les médicaments concernés ?
Les médicaments anticholinergiques agissent en bloquant l’acétylcholine, un neurotransmetteur crucial au bon fonctionnement du système nerveux. Or, cette substance est impliquée dans bon nombre de fonctions vitales : vigilance, digestion, respiration, fréquence cardiaque, mais aussi coordination musculaire.
Parmi les médicaments anticholinergiques les plus puissants et les plus couramment utilisés, on trouve :
- Des antidépresseurs comme la paroxétine ou l’amitriptyline,
- Des antihistaminiques comme la diphénhydramine (Benadryl®),
- Des antipsychotiques (ex. : quétiapine, clozapine),
- Des médicaments contre l’incontinence (ex. : oxybutynine),
- Des somnifères ou relaxants musculaires comme la trazodone ou le méthocarbamol,
- Des traitements combinés en vente libre comme le Tylenol PM®, contenant souvent des substances anticholinergiques.
Ces médicaments, qu’ils soient délivrés sur ordonnance ou disponibles sans prescription, sont généralement pris sur le long terme, sans que le patient en mesure pleinement les effets cumulatifs sur son organisme.
Pourquoi sont-ils problématiques avec l’âge ?
Avec le vieillissement, le foie et les reins fonctionnent moins efficacement, rendant l’élimination des substances actives plus lente. Par conséquent, les effets secondaires sont davantage importants chez les personnes âgées, en particulier lorsqu’elles prennent plusieurs traitements simultanément.
À voirRappel de ratatouille Carrefour dans toute la France : attention à une possible présence de verreSelon les chercheurs, « l’accumulation des pertes au fil du temps peut devenir cliniquement significative », particulièrement en matière de mobilité. D’où l’importance de réduire la prise de ces médicaments autant que possible, ou de les remplacer par des alternatives moins agressives.
Faut-il arrêter son traitement ?
Doit-on donc stopper toute prise de médicament anticholinergique ? Pas sans avis médical. Les auteurs de l’étude insistent : les anticholinergiques doivent être prescrits à la dose minimale efficace, et les patients réévalués régulièrement pour envisager un arrêt ou un ajustement.
Ils recommandent également de consulter rapidement un professionnel de santé si une baisse de force ou d’endurance apparaît de façon inhabituelle après le début d’un traitement.
