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Prêter sa voiture à un ami ou un membre de la famille est un geste tout à fait banal, mais non sans conséquences en cas d’accident. « En assurance auto, rappelle service-public.fr, c’est le véhicule qui est assuré, pas la personne qui le conduit ». Résultat : même si vous n’êtes pas au volant, votre contrat sera engagé. Même avec une assurance tous risques, le risque financier est bien réel : franchises élevées, hausse de la prime, voire remboursement des dommages. Voici ce qu’il faut savoir avant de céder vos clés.
Votre assurance couvre-t-elle le prêt de volant ?
La plupart des contrats d’assurance auto autorisent le prêt occasionnel du véhicule, mais avec des conditions précises. Avant de prêter votre voiture, prenez le temps de vérifier dans vos conditions générales pour ne pas être pris au dépourvu :
- Prêt sans restriction : aucune majoration de franchise en cas de sinistre.
- Prêt avec franchise majorée : en cas d’accident, vous paierez plus cher.
- Interdiction pour les conducteurs novices (moins de 25 ans ou moins de 2 ans de permis).
- Interdiction totale, sauf ascendants, descendants ou membres du foyer.
Dans certains contrats, l’assureur peut exiger une déclaration préalable avant de confier le volant à un tiers. Si vous prêtez régulièrement votre voiture à la même personne, vous devez l’ajouter comme conducteur secondaire via un avenant, souvent payant.
Combien coûte un accident quand vous avez prêté votre voiture ?
Si le prêt est autorisé par votre contrat, l’assurance prend généralement en charge les dommages, mais attention aux franchises majorées.
Exemple : Leocare applique une franchise de 900 € si le conducteur occasionnel est à l’origine d’un accident. Chez MMA, la franchise augmente pour un conducteur inexpérimenté. La Maif, elle, pénalise uniquement si le conducteur est un enfant à charge non déclaré, relaie le site spécialisé MoneyVox.
Quelles conséquences sur votre bonus-malus ?
Même si vous n’étiez pas au volant, un accident responsable affectera votre coefficient bonus-malus. Votre cotisation augmentera, car le sinistre est rattaché à votre véhicule, pas au conducteur emprunteur. De plus, cette mention figurera sur votre relevé d’information, ce qui peut ne pas jouer en votre faveur en cas de futur changement d’assureur.
Que se passe-t-il si le prêt n’était pas autorisé ?
Si votre contrat interdit le prêt ou impose des restrictions que vous n’avez pas respectées, l’assurance peut limiter ou refuser son intervention. Vous pourriez devoir payer une partie, voire la totalité des réparations, en plus des frais pour les dommages causés à des tiers.
