Vers la disparition totale du chèque comme moyen de paiement ? L’État va fermer son dernier centre de traitement public

Chèque bancaire : vers une disparition complète en France ?

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Le chèque vit-il ses dernières heures ? C’est du moins la question que soulève la récente décision de l’État d’envisager la fermeture de son dernier centre public de traitement des chèques, situé à Rennes, d’ici 2027. Une réflexion officielle est en cours au sein de la Direction générale des finances publiques (DGFIP), confirmée aux syndicats lors d’une réunion le 5 juillet dernier.

Une chute spectaculaire de l’usage

« Il n’y a pas de date arrêtée », assure Amélie Verdier, directrice générale des finances publiques. Mais, ajoute-t-elle. Le recul du chèque est incontestable. En 2000, il représentait encore 37 % des transactions en France.

En 2024, ce chiffre est tombé à seulement 3 %, toutes opérations confondues, et à 4,5 % des paiements réalisés au bénéfice du Trésor public. Plus encore, les montants réglés par chèque ne représentent qu’environ 1 % des sommes encaissées.

En dix ans, le nombre de chèques encaissés par l’administration fiscale a chuté de 72 %, atteignant 39 millions et quelques en 2024. La baisse continue, avec un recul de 20 % sur les quatre premiers mois de 2025 par rapport à la même période en 2024.

Un moyen de paiement qui a fait son temps.

Comme l’explique BFM TV, le chèque est un moyen de paiement coûteux à traiter pour l’État. Autre détail loin de jouer en sa faveur : il est plus exposé à la fraude que les solutions modernes. Cartes bancaires, paiements sans contact (Apple Pay, Google Pay) ou plateformes comme Lydia et PayPal ont relégué le chèque au second plan, voire l’ont rendu obsolète pour la majorité des usagers.

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Les banques elles-mêmes n’envoient plus systématiquement de chéquiers. Et les règlements par chèque sont désormais limités à 300 € pour certains paiements d’impôts, au risque de subir une majoration de 0,2%. Dans les commerces, ce mode de règlement est quasiment banni.

Des avis partagés

Du côté des syndicats, une inquiétude monte quant à la fermeture du centre de traitement de Rennes, qui emploie une cinquantaine de personnes. La CFDT propose plutôt une modernisation des équipements.

Par ailleurs, certains redoutent que les personnes âgées ou peu à l’aise avec les outils numériques soient pénalisées. La DGFIP affirme qu’un accompagnement vers des alternatives sera proposé.

Une fin pas encore actée, mais inévitable ?

Même si le Trésor n’a pas jusque-là fixé de date précise, tout porte à croire que le chèque vit ses dernières années. Le recours à un prestataire privé comme Tessi, déjà actif sur certaines opérations, est envisagé pour prendre le relais si le centre de traitement des chèques ferme ses portes.


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